Acer rubrum L.
L’érable rouge est un arbre indigène au Québec. Il peut atteindre jusqu’à 40 m de hauteur. L’écorce est rougeâtre à grisâtre, lisse et mince sur les jeunes arbres, devenant brunâtre et rude sur les troncs matures.
Les feuilles sont opposées sur les rameaux, simples et portées par un long pétiole. Elles sont cordées à la base, pourvues de 3 à 5 lobes se terminant en pointe et mesurent de 5 à 10 cm de longueur et de largeur. Sur le dessus, les feuilles sont de couleur vert mat et lisse et, au-dessous, elles sont vert pâle à argenté et légèrement pubescentes. À l’automne, les feuilles se colorent de jaune et de rouge vif.
Les fleurs sont de couleur rose à rouge foncé. Elles mesurent environ 3 mm de diamètre et sont disposées en racème à l’extrémité des rameaux. Les fleurs sont unisexuées, les fleurs mâles et femelles peuvent être retrouvées dans un même arbre, mais sur des tiges différentes ou être retrouvées sur des arbres différents. Parfois, des fleurs bisexuées peuvent être présentes. Les fleurs apparaissent tôt au printemps, soit avant les feuilles.
Les fruits sont des samares ailées qui mesurent de 1,5 à 2,5 cm de longueur. Ils sont réunis en paires par la base et contiennent chacun une graine. Les samares sont de couleur rouge à brun rougeâtre.
Les plantules ont l’écorce gris pâle et portent des cotylédons de forme allongée. Les feuilles des jeunes plants sont peu divisées.
Il s’agit d’une espèce fréquemment retrouvée sur le territoire Québécois qui croit bien dans les endroits précédemment perturbés. L’érable rouge tolère une grande variété de conditions de croissance et croit bien à l’ombre. Toutefois, il préfère les endroits humides et les sols riches. En conditions urbaines, sa croissance peut être affectée puisqu’il est sensible à la sécheresse et aux conditions trop chaudes.
L’érable rouge se distingue des autres érables par ses feuilles à 3 lobes distincts. Il peut tout de même être confondu avec l’érable argenté (Acer saccharinum). Ce dernier se distingue par les feuilles dont la face ventrale est blanc argenté et dont les lobes sont profondément découpés. Il peut aussi être confondu avec l’érable noir (Acer nigrum). Ce dernier se distingue par son écorce gris noirâtre et ses feuilles d’un vert foncé sur la face dorsale et un vert jaunâtre sur la face ventrale qui est fortement pubescente.
Les champs de canneberges constituent un milieu propice à l’établissement de l’érable rouge et ce dernier peut devenir problématique. Lorsqu’il est présent dans les champs de canneberges, sarcler les plantules d’érable rouge au cours de l’été ou à l’automne, après la récolte. L’arrachage des racines est facilité lorsque le sol est humide.
Il s’agit d’une espèce très prolifique. Dès la quatrième année de croissance, l’érable rouge peut commencer à produire des graines. La production de graines pour un arbre de taille moyenne est de 12 000 à 90 000 par année. Toutefois, pour les arbres de plus grande taille (tronc de 30 cm de diamètre et plus), la production de graines peut aller jusqu’à 1 000 000.
La longévité habituelle de ces arbres est de 80 à 100 ans, certains peuvent vivre jusqu...Lire la suite
Il s’agit d’une espèce très prolifique. Dès la quatrième année de croissance, l’érable rouge peut commencer à produire des graines. La production de graines pour un arbre de taille moyenne est de 12 000 à 90 000 par année. Toutefois, pour les arbres de plus grande taille (tronc de 30 cm de diamètre et plus), la production de graines peut aller jusqu’à 1 000 000.
La longévité habituelle de ces arbres est de 80 à 100 ans, certains peuvent vivre jusqu’à 200 ans.
La sève de cet arbre peut servir à la fabrication de sirop. Toutefois, la sève est produite en moins grande quantité que celle de l’érable à sucre et la sève est moins sucrée.
Néron R., Deland J.-P., Drolet I. & Painchaud J. (2013). Guide d’identification des mauvaises herbes de la canneberge. Ministère de L’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec. 239 pp.
Marie-Victorin. (1995). Flore laurentienne. 3e éd. Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal. p. 396-397.
Nesom G. (2000). Plant guide – Red maple, Acer rubrum L.USDA – Natural Resources Conservation Service, North Carolina. 3 pp.