Une tomate commençant à mûrir montre dans la zone pédonculaire et à l’épaule du fruit, la présence d’une multitude de petites taches blanches. Chez la tomate, ce symptôme est caractéristique de la moucheture dorée, causée par un excès de calcium dans le fruit.
Une vue rapprochée d’une tomate commençant à mûrir montre une multitude de petites taches blanches occupant près de la moitié du fruit. Chez la tomate ce symptôme est caractéristique de la moucheture dorée, causée par un excès de calcium dans le fruit.
Une vue rapprochée d’une tomate commençant à mûrir montre une multitude de petites taches blanches dans la zone pédonculaire et à l’épaule du fruit. Chez la tomate, ce symptôme est caractéristique de la moucheture dorée, causée par un excès de calcium dans le fruit.
Une vue rapprochée d’une tomate rouge montre une multitude de petites taches jaunes occupant près de la moitié du fruit. Chez la tomate ce symptôme est caractéristique de la moucheture dorée, causée par un excès de calcium dans le fruit.
Tomate - Moucheture dorée
Tomate - Moucheture dorée
Tomate - Moucheture dorée
Tomate - Moucheture dorée
Description

Le calcium joue son principal rôle à l’extérieur des cellules. Il sert à créer des liens entre les parois des cellules en les cimentant les unes aux autres. Le calcium est également présent à l’intérieur des cellules. Il est particulièrement abondant dans les vacuoles. À cet endroit, le calcium neutralise certains acides pour éviter qu’ils ne deviennent toxiques pour la plante. Cette régulation des teneurs en acides peut contribuer au développement de symptômes sur les fruits. La moucheture dorée chez la tomate et la tache amère chez le poivron en sont deux exemples.
 
Dans la plante, le calcium est relativement immobile et véhiculé par l’eau lors de l’évapotranspiration. Les racines, les feuilles médianes et basales contiennent davantage de calcium, comparativement aux jeunes feuilles et aux fruits, car ils transpirent plus. Le calcium n’est pas un élément toxique pour la plante, même à des concentrations élevées. Les effets sont plutôt indirects. Dans le sol, des teneurs élevées en calcium engendrent une augmentation du pH, ce qui diminue l’absorption de certains éléments comme le bore (B), le fer (Fe), le manganèse (Mn) et le zinc (Zn). La faible absorption de ces éléments peut induire l’apparition de symptômes sur la plante.
 
Des quantités élevées de calcium dans les fruits peuvent conduire à l’apparition de symptômes à la suite de la neutralisation d’acides, ce qui conduit à la formation de cristaux d’oxalate de calcium. Chez la tomate, la moucheture dorée est une conséquence de cet excès de calcium et affecte l’apparence et la qualité des fruits destinés au marché frais. Généralement, une moucheture dorée relativement discrète ne nuit pas à la mise en marché et n’affecte pas les rendements. Seuls les dommages sévères accentuent les pertes. La durée de conservation peut être diminuée en raison des dommages physiques occasionnés aux cellules par les cristaux d’oxalate de calcium. Les variétés de tomates qui sont moins sensibles à la pourriture apicale (carence en calcium) seraient plus sensibles à la moucheture dorée. En général, la moucheture dorée est fréquente et mineure.

Symptômes et dommages

Fruit : présence de minuscules taches blanches (< 0,1 mm) sur les fruits verts et des taches jaunes sur les fruits rouges, localisées essentiellement dans la zone pédonculaire et à l’épaule des fruits, mais occupant parfois une plus grande proportion de la surface de l’épiderme. La densité de taches peut être importante sur une petite surface.

Ne pas confondre

La moucheture dorée peut être confondue avec des dommages d’alimentation d’insectes (thrips, tétranyques, punaises). Les dommages d’alimentation sont d’une forme irrégulière et ne sont pas répartis uniformément à la surface du fruit.

Prévention

Pour prévenir les excès de calcium dans les fruits, il faut assurer une fertilisation équilibrée (N, P, K, Ca, Mg), utiliser les variétés résistantes lorsque disponibles, assurer une bonne gestion des paramètres climatiques en serre (température et humidité relative) et éviter l’utilisation d’azote sous forme de nitrate.