Xylena nupera (Lintner)
Oeuf : 0,8 mm; de forme sphérique, il est blanc à la ponte et devient brunâtre par la suite; ils sont pondus en masse de plus d’une centaine d’œufs sur les branches et les feuilles.
Larve : 60,0 mm à maturité; la coloration de cette espèce est variable; le corps est généralement vert pâle, mais il peut aussi être brun ou jaune; des lignes longitudinales jaunâtres sont présentes sur le dos et une bande blanche surmontée d’une bande noire se retrouve sur les côtés; le corps est recouvert de points blancs épars; les spiracles sont orangés; la jeune larve possède trois paires de fausses pattes (cinq paires chez les stades plus avancés).
Chrysalide : 20,0 à 25,0 mm; elle est de couleur brun foncé et de forme robuste.
Adulte : envergure des ailes de 60,0 mm; les ailes antérieures sont brunes, grises et noires et présentent une ligne grise en zigzag à leur extrémité; la tache réniforme est blanche et petite; les ailes postérieures sont grises avec une marge beige; le dessus du thorax est de couleur charbon.
La fausse légionnaire produit une génération par année. Cette espèce hiberne au stade d'adulte. Au printemps, les femelles vont pondre des oeufs sur les tiges ou la face inférieure des feuilles. L'éclosion des oeufs a lieu vers la fin mai. Les jeunes larves dévorent les bourgeons terminaux. Les stades plus avancés consomment les feuilles et les fleurs. L'activité larvaire s'étend jusqu'à fin juin. Après avoir atteint la maturité, la larve pénètre dans le sol pour s'y transformer en chrysalide. L'émergence des adultes débute à partir de la mi-août. À l'arrivée de l'automne, les adultes partent à la recherche d'un site d'hibernation pour traverser l'hiver à l'abri des intempéries.
Xylena nupera est une espèce pouvant se développer sur un grand nombre de plantes. Au Québec, elle est cependant un ravageur d'importance exclusivement dans les cultures de canneberges. En effet, la fausse légionnaire peut causer une défoliation très importante pouvant engendrer des pertes de rendements considérables dans cette culture. Les deux derniers stades larvaires sont particulièrement voraces.
Cette espèce est parfois observée dans les bleuetières, mais elle ne cause que des dommages mineurs dans cette culture.
Handfield L. (1999). Le guide des papillons du Québec. Broquet. Boucherville, Québec, 660 pp.
Landry J. F., Roy M. & Turcotte C. (2000). Insectes ravageurs de la canneberge au Québec, Guide d'identification. Club d’encadrement technique Atocas, Québec inc., Notre-Dame de Lourdes, Québec, 118 pp.