Lymantria dispar (L.)
Oeufs : ils sont disposés en masses mesurant de 30 à 60 mm; leur forme est ovoïde et leur couleur blanche; la masse est recouverte de poils provenant de l’abdomen de la femelle.
Larve : 40 à 65 mm à maturité; le corps est gris et noir avec onze paires de tubercules dorsaux (cinq bleus et six rouges) portant chacun une touffe de longues soies.
Chrysalide : environ 20 mm; elle est de couleur brune à roussâtre satinée; elle est recouverte de quelques touffes de soies orangées.
Adulte : envergure des ailes de 37 à 62 mm; chez la femelle, le corps est massif, beige et les ailes sont beige clair avec un chevron noir sur la partie médiane des ailes antérieures et plusieurs lignes noires en zigzag; les pattes et les antennes sont noires; chez le mâle, les ailes antérieures sont brunes avec des lignes en zigzag foncées; les ailes postérieures sont brun plus foncé à la marge et les antennes sont pectinées.
La spongieuse produit une génération par année. Cette espèce hiberne au stade d'oeuf. Le développement larvaire s'effectue de la mi-mai à la fin juin. Les larves sont grégaires et se rassemblent sur les troncs d'arbres et au sol pour la pupaison. Elles ne tissent pas de véritables tentes. Pour compléter leur développement, les larves mâles doivent traverser cinq stades pour atteindre la maturité tandis que les femelles doivent en traverser six. Le développement larvaire s'étale sur six à huit semaines. Les adultes sont actifs durant le mois de juillet. Les oeufs sont pondus sous forme de masses spongieuses, d'où son nom commun de "Spongieuse". Chaque masse peut contenir de 400 à 600 oeufs. Les femelles ne volent pas et pondent à proximité de leur lieu d'émergence.
Lymantria dispar est une espèce extrêmement polyphage qui peut se nourrir de plus de 500 espèces de plantes. Cet insecte est le principal ravageur des forêts de feuillus en Amérique du Nord. La majorité des espèces de feuillues, ainsi que certains conifères, peuvent lui servir de plantes-hôtes. Lors de fortes infestations, des forêts entières peuvent être défoliées par les larves qui sont particulièrement voraces.
On observe aussi les larves dans certaines cultures, notamment la canneberge. Les dommages sont cependant peu importants dans la grande majorité des cas.
Béique R. & Bonneau G. (1979). Les principaux insectes défoliateurs des arbres du Québec. Serv. entomol. pathol., Ministère de l'Énergie et des Ressources du Québec, Sainte-Foy, Qc, 188 p.
Landry J. F., Roy M. & Turcotte C. (2000). Insectes ravageurs de la canneberge au Québec, Guide d'identification. Club d’encadrement technique Atocas, Québec inc., Notre-Dame de Lourdes, Québec, 118 pp.
Martineau R. (1985). Insectes nuisibles des fôrêts de l'Est du Canada. Service Canadien des forêts, Marcel Broquet inc., Ottawa, Ontario, 283 pp.