Le champignon Exserohilum turcicum affecte le maïs, mais également le sorgho. Les pertes les plus importantes surviennent lorsque les feuilles situées au-dessus des épis sont atteintes au moment de la pollinisation ou un peu après. Le maïs-grain est plus affecté que le maïs sucré à cause de sa plus longue saison de production. La maladie demeure occasionnelle et mineure.
Le champignon hiverne sur et dans les résidus de culture sous la forme de mycélium et de spores. Les spores sont dispersées par le vent et les éclaboussures d’eau. Les infections se produisent lorsque le temps est frais, humide et que les feuilles demeurent humides longtemps. La maladie se développe par la suite lors de périodes prolongées de temps humides (pluie ou rosée) et de températures modérées à chaudes (18 à 27 °C). Ces températures coïncident habituellement avec l’apparition des soies.
La maladie apparaît après la floraison et ne touche que les feuilles.
Feuille : taches ou lésions elliptiques vert grisâtre qui mesurent entre 2 et 15 cm de long. Les taches se regroupent pour former de grandes plages d’aspect brûlé au fur et à mesure que la maladie progresse. Dans certains cas, les feuilles apparaissent complètement desséchées. Des zones noires sont parfois visibles sur les taches lorsque le champignon sporule. Les vieilles feuilles sont les plus affectées, mais la maladie peut atteindre tous les niveaux de feuille.
Le dessèchement est souvent confondu avec la maladie de Stewart (Pantoea stewartii). Contrairement au dessèchement, la maladie de Stewart a de longues taches ou lésions vert pâle à jaunes, à marge irrégulière, parallèles aux nervures et qui s'étendent dans le sens de la longueur de la feuille. Les feuilles infectées finissent par sécher et brunir. Les dégâts d'alimentation des altises du maïs (vecteur de la bactérie) sont souvent visibles à l'intérieur des lésions. Le dessèchement peut également être confondu avec des dommages liés à la sécheresse ou le froid.
Pour contrer le développement de cette maladie, il faut privilégier la rotation des cultures avec des plantes non hôtes, employer des cultivars résistants et travailler le sol pour enfouir les résidus de culture et ainsi diminuer la banque de spores (chlamydospores).
White D. G. (Ed) (1999). Northern Corn Leaf Blight. Dans Compendium of Corn Diseases. 3rd ed. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 16-17.
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/sweet-corn/diseases-and-disorders/northern-corn-leaf-blight.html#advanced
http://www.arkansas-crops.com/2012/06/10/drought-conditions-keep-northern-corn-leaf-blight-at-bay/#sthash.N2ih7mIF.dpuf