Pourriture rose
Pink rot
Sur le périderme d’un tubercule de pomme de terre provenant d’un champ, présence de lenticelles gonflées et noircies. Le tubercule a une texture caoutchouteuse et une odeur nauséabonde. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Phytophthora erythroseptica, responsable de la pourriture rose chez la pomme de terre. Ces tubercules étaient cultivés dans un sol avec un drainage passable.
Sur le périderme d’un tubercule de pomme de terre provenant d’un champ, présence de lenticelles gonflées et noircies. Le tubercule a une texture caoutchouteuse et une odeur nauséabonde. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Phytophthora erythroseptica, responsable de la pourriture rose chez la pomme de terre. Ces tubercules étaient cultivés dans un sol avec un drainage passable.
Ces tubercules sont affectés par la pourriture rose (Phytophthora erythroseptica). Le tubercule de gauche est fraîchement coupé et sa chair est caoutchouteuse et blanc crème. Le tubercule de droite est coupé depuis beaucoup plus longtemps et sa chair s’est oxydée, passant du blanc crème au brun noir. Le changement de coloration de la chair est caractéristique de cette maladie. Ces tubercules étaient cultivés dans un sol avec un drainage passable.
Comparaison entre un tubercule sain (gauche) et un tubercule affecté par la pourriture rose (Phytophthora erythroseptica). Le tubercule sain est fraîchement coupé et sa chair est blanche et ferme. Le tubercule affecté possède les mêmes caractéristiques sauf que sa texture est caoutchouteuse (spongieuse). Le changement de coloration de la chair est caractéristique de cette maladie. Ces tubercules étaient cultivés dans un sol avec un drainage passable.
Comparaison entre un tubercule sain (gauche) et un tubercule affecté par la pourriture rose (Phytophthora erythroseptica). Le tubercule sain est fraîchement coupé et sa chair est blanche et ferme. Le tubercule affecté est coupé depuis un peu plus longtemps et sa chair est rosée avec une texture caoutchouteuse (spongieuse). Le changement de coloration de la chair est caractéristique de cette maladie. Ces tubercules étaient cultivés dans un sol avec un drainage passable.
Comparaison entre un tubercule sain (gauche) et deux tubercules affectés par la pourriture rose (Phytophthora erythroseptica). Il est possible de constater le changement de couleur de la chair lorsque les tubercules affectés sont exposés à l’air pour une durée variable. Le tubercule rose est coupé depuis environ 30 minutes tandis que celui à la chair brun noir l’est depuis plus longtemps. Ces changements de coloration sont caractéristiques de cette maladie. Ces tubercules étaient cultivés dans un sol avec un drainage passable.
La chair des tubercules de pomme de terre (cv 'Goldrush') provenant d’un champ montre une coloration rose nettement délimitée des tissus sains. L’intensité de la coloration dépend du temps d’exposition à l’air. La chair prend une texture spongieuse. Les tissus dans la région de la couronne sont noirâtres. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Phytophthora erythroseptica, responsable de la pourriture rose chez la pomme de terre.
La chair des tubercules de pomme de terre (cv 'Goldrush') provenant d’un champ montre une coloration rose nettement délimitée des tissus sains. L’intensité de la coloration dépend du temps d’exposition à l’air. La chair prend une texture spongieuse. Les tissus dans la région de la couronne sont noirâtres. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Phytophthora erythroseptica, responsable de la pourriture rose chez la pomme de terre.
La chair du tubercule de pomme de terre (cv 'Goldrush') provenant d’un champ montre une coloration rose nettement délimitée des tissus sains. L’intensité de la coloration dépend du temps d’exposition à l’air. La chair prend une texture spongieuse. Les tissus dans la région de la couronne sont noirâtres. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Phytophthora erythroseptica, responsable de la pourriture rose chez la pomme de terre.
La chair du tubercule de pomme de terre (cv 'Goldrush') provenant d’un champ montre une coloration rose nettement délimitée des tissus sains. L’intensité de la coloration dépend du temps d’exposition à l’air. La chair prend une texture spongieuse. Les tissus dans la région de la couronne sont noirâtres. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Phytophthora erythroseptica, responsable de la pourriture rose chez la pomme de terre.
Sur le périderme d’un tubercule de pomme de terre (cv 'Goldrush') provenant d’un champ, présence de taches ou de zones brunes qui sont plus foncées près des lenticelles. La chair du tubercule montre une coloration rose et une texture spongieuse. Les tests de laboratoire ont révélé la présence de Phytophthora erythroseptica, responsable de la pourriture rose chez la pomme de terre.
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Pomme de terre - Pourriture rose (Phytophthora erythroseptica)
Description

Phytophthora erythroseptica se développe dans les sols dont l’humidité est élevée. La pourriture rose est une maladie qui survient avant ou après la récolte. En entreposage, elle se développe et se propage lentement. Elle est occasionnelle et mineure, mais peut causer des pertes importantes lors de saisons pluvieuses et chaudes, surtout sur les tubercules entreposés. Les variétés 'Kennebec', 'Goldrush', 'Russet Norkotah' et 'Snowden' sont très sensibles à la pourriture rose. Les souches de P. erythroseptica qui infectent la pomme de terre peuvent également infecter la tomate, l’épinard et la tulipe.

Cycle de la vie

Phytophthora est un oomycète (règne des Chromistes) qui affectionne particulièrement les sols humides et l’eau. Il hiverne sous la forme d’oogones dans le sol de nombreuses années et parfois dans les tubercules infectés de pomme de terre de semence, les tas de déchets ou dans les repousses de pommes de terre qui hivernent dans le champ. Au printemps, lorsque la température du sol varie entre 10 et 30 °C et que le sol est presque saturé, les oogones germent rapidement et produisent du mycélium et des sporanges. Les infections se produisent quand les sporanges germent directement sur les tissus ou relâchent des zoospores biflagellées mobiles. Les zoospores se déplacent dans l’eau libre vers les organes souterrains où ils germent et pénètrent dans les tissus. La température optimale du sol pour les infections est de 25 °C. Phytophthora pénètre dans les tubercules principalement par les stolons, mais également par les yeux, les lenticelles et les blessures. L’incidence de la maladie est plus grande lorsque la température varie entre 20 et 30 °C. Dans le cas d’infection grave, les racines affectées causeront le flétrissement de la partie aérienne des plants. Lors de la sénescence des plants de pommes de terre ou de la récolte, des oogones tombent au sol ou sont libérées par les tubercules pourris, complétant ainsi le cycle de la maladie et assurant sa pérennité. À la récolte, Phytophthora entre dans les tubercules par des blessures ou des meurtrissures. Bien que les infections se produisent tôt en saison sur les jeunes tubercules, la maladie se développe essentiellement en entrepôt. La maladie se transmet également de tubercules infectés aux tubercules sains. Au Québec, la pourriture rose apparaît dès le début août jusqu’à la mi-octobre.

Symptômes et dommages

Feuille : jaunissement, dessèchement, flétrissement et dépérissement de toute la partie aérienne. Les symptômes se manifestent en fin de saison.
 
Tige : noircissement de la tige et du système vasculaire possible.
 
Racine : brunissement à noircissement des racines. Parfois production de tubercules aériens.
 
Tubercule : sur le périderme, présence de taches ou de zones brunes qui sont plus foncées près des bourgeons (yeux) et des lenticelles. La peau s’enlève facilement en frottant. Dans la chair, la pourriture débute au talon et est crème à brun pâle et d’aspect caoutchouteux (spongieux), ressemblant à des tissus d’une pomme de terre bouillie. Lorsque la chair est exposée à l’air, elle devient rose (après environ 20 à 30 min) puis brune à noire. Autant sur la peau que dans la chair, les tissus sains et affectés sont nettement délimités par une ligne foncée. Un liquide clair, ayant une odeur vinaigrée ou d’ammoniaque (en entrepôt), suinte de la chair lorsque les tubercules infectés sont pressés. Les bactéries responsables des pourritures molles peuvent envahir les tissus.

Ne pas confondre

Sur les tubercules, la pourriture rose peut être confondue avec la pourriture aqueuse (Pythium ultimum – la chair ne devient pas rose) et le mildiou (Phytophthora infestans – lésions déprimées brun rougeâtre à brunes, chair avec des zones marbrées rouille à texture granuleuse).

Méthodes de lutte

Pour prévenir la pourriture rose, il faut se procurer des semences certifiées exemptes de maladie et éliminer les sources d’inoculum (tubercules infectés, piles de résidus de pomme de terre, les volontaires). Utiliser judicieusement l’irrigation par aspersion surtout en fin de saison et choisir les cultivars les plus résistants (variétés peau blanche > variété Russet > variétés peau rouge). Favoriser la rotation des cultures (3 à 4 ans) avec des plantes non hôtes, cultiver dans des sols bien drainés et non compactés, éviter les baissières et les sols avec un excès d’humidité et arracher et éliminer les plants symptomatiques ou ne pas récolter les sections du champ atteintes. Récolter lorsque les tubercules sont à point, éviter les blessures et jeter les tubercules infectés avant l’entreposage. Un traitement fongique postrécolte est parfois requis surtout si des tubercules infectés ont été détectés. Entreposer les tubercules selon les conditions d’entreposage requises (ventilation et humidité surtout). Différents traitements fongiques sont disponibles selon la période d’intervention.

Références et liens

Banks E. (Ed) (2004). Pink Rot. Dans Potato Field Guide - Insects, Diseases and Defects. Publication 823. Ministry of Agriculture and Food, Ontario. p. 75-78.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Pourriture rose de la pomme de terre. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 262. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch16-pomme-de-terre.pdf)
 
Stevenson W. R., Loria R., Franc G. D. & Weingartner D. P. (Eds) (2001). Pink Rot. Dans Compendium of Potato Diseases. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 33-34.

https://www.agrireseau.net/pdt/documents/pourriturerose.pdf

http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/potatoes/diseases-and-disorders/pinkrot.html#advanced

https://potatoes.ahdb.org.uk/media-gallery/detail/13214/2652