La tache septorienne affecte de nombreuses cultures, dont la vigne, les cucurbitacées, les plantes ornementales, les arbustes d’ornement, le bleuetier, etc. En général, c’est une maladie occasionnelle et mineure, mais qui peut être plus fréquente lors des étés plus frais que la normale ou à la fin de l’automne. Chez la vigne, la tache septorienne est également appelée mélanose. Elle affecte principalement la vigne américaine, la vigne cultivée (Vitis vinifera) étant immune. Au Québec la maladie a déjà été observée sur les cultivars Sabrevois et Marquette.
Le champignon hiverne dans les débris végétaux sous la forme de mycélium et peut y survivre une à deux années. Il survit également sur et dans la semence. Au printemps, les pycnides libèrent des conidies qui sont dispersées par le vent et l’eau (éclaboussure, pluie, irrigation par aspersion). L’infection et le développement de la maladie sont favorisés lorsque la température est fraîche (entre 16 et 19 °C) et humide. Le développement de la maladie est freiné par la chaleur et le temps sec. Elle peut se manifester de nouveau à l’automne lors que les conditions climatiques redeviennent favorables. Les infections sur les fruits se font tôt, bien avant que la pelure ne devienne mature.
Feuille : les taches sont angulaires, rougeâtres à brunâtres, parfois noires mais petites (1 à 2 mm). Près de la véraison, les taches sont plus grosses avec une marge bien délimitée et un halo jaune diffus. Des pycnides noires sont parfois visibles au centre des taches.
Pour lutter contre la tache septorienne, il faut utiliser des semences traitées et certifiées, faire une rotation (> 2 ans) avec des plantes non hôtes, favoriser une aération et un séchage rapide du feuillage par une taille adéquate, faire un bon dépistage vers l’intérieur des plants, des traitements chimiques dès l’apparition des symptômes et éliminer les résidus de culture contaminés.
Pearson R.C. & Goheen A.C. (Eds) (1998). Septoria Leaf Spot. Dans Compendium of Grape Diseases. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 31.