Pourriture pénicillienne
Penicillium rot
Sur des cormes de glaïeul provenant d’un entrepôt, présence d’un mycélium gris verdâtre sur le plateau racinaire. Sous les écailles, des taches rougeâtres, d’aspect sec, sont visibles sur le corme. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Penicillium sp., responsable de la pourriture pénicillienne chez le glaïeul. Penicillium gladioli est rapporté pour causer de la pourriture en entreposage.
Une vue rapprochée d’un corme de glaïeul provenant d’un entrepôt montre un mycélium gris verdâtre sur le plateau racinaire. Sous les écailles, des taches rougeâtres, d’aspect sec, sont visibles sur le corme. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Penicillium sp., responsable de la pourriture pénicillienne chez le glaïeul. Penicillium gladioli est rapporté pour causer de la pourriture en entreposage.
Une vue rapprochée d’un corme de glaïeul montre une pourriture noire du plateau racinaire et une sporulation verdâtre sur le corme. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Penicillium sp., responsable de la pourriture pénicillienne chez le glaïeul. Penicillium gladioli est rapporté pour causer de la pourriture en entreposage.
Glaïeuls - Pourriture pénicillienne (Penicillium gladioli)
Glaïeuls - Pourriture pénicillienne (Penicillium gladioli)
Glaïeuls - Pourriture pénicillienne (Penicillium gladioli)
Description

Chez les plantes ornementales, la pourriture pénicillienne affecte de nombreuses plantes qui se propagent par bulbes, cormes, rhizomes ou tubercules. Elle affecte surtout le crocus, le cyclamen, le freesia, le glaïeul, la jacinthe, l’iris, le lis, le narcisse (jonquille) et la tulipe. Elle peut se manifester à la récolte, mais survient essentiellement lors de l’entreposage. La pourriture pénicillienne, qui comprend la moisissure bleue et la moisissure verte, est la plus commune et habituellement la plus destructrice des maladies en postrécolte affectant les fruits, les légumes et les bulbes à fleurs. Penicillium est responsable de plus de 90 % des cas de pourriture répertoriés en entreposage, lors du transport des denrées et dans les marchés. C’est une maladie fréquente, mais mineure.

Cycle de la vie

L’inoculum de Penicillium provient de cormes infectés, de tissus sénescents, de débris de culture et du sol. Les infections du corme se produisent à partir de blessures et de meurtrissures. La germination des spores de Penicillium nécessite une température variant entre 15 et 32 °C, avec un optimum variant entre 21 et 25 °C et une humidité relative élevée. La pourriture se développe rapidement en entreposage, surtout lors de conditions sont fraîches et humides (> 85 %). Le développement de Penicillium est également favorisé lorsque des substrats acides (mousse de tourbe) sont utilisés. Penicillium peut se propager dans tout le corme et/ou contaminer les cormes avoisinants par simple contact.

Symptômes et dommages

Corme : absence de production de feuilles ou production de feuilles jaunes lorsque les cormes sont affectés. En entrepôt, lors de conditions humides, la pourriture apparait sous la forme de taches superficielles, pâles, humides et molles. Elles sont de différentes grosseurs et formes et sont distribuées aléatoirement sur les tissus. Occasionnellement, présence d’une coloration rouge à brune du corme. Les taches deviennent profondes et le dépérissement est rapide. Les taches sont constituées d’un mycélium blanc sur lequel des spores de différentes couleurs (bleue, bleu-vert, vert à vert olive) apparaissent au centre. Un halo humide entoure les taches. Lors de conditions sèches, les cormes sont ratatinés et momifiés. En de rares occasions, le corme meurt, généralement de concert avec d'autres champignons ou bactéries.

Ne pas confondre

Cette maladie peut être confondue avec la moisissure grise (Botrytis cinerea – conidiophores beiges à bruns et sporulation blanc grisâtre) et des pourritures bactériennes.

Méthodes de lutte

Pour prévenir la pourriture pénicillienne en entreposage, il faut sélectionner minutieusement les cormes lors de l’arrachage. Ils doivent être fermes, bien mûrs et sans blessure. Les cormes récoltés doivent être séchés rapidement. Inspecter soigneusement les cormes lors de l’entreposage et détruire ceux qui ne semblent pas sains. Les conditions d’entreposage doivent être sombres, fraîches, sèches et bien ventilées afin d'éviter les conditions humides dans lesquelles cette maladie peut se propager.
 
Pour contrer la pourriture pénicillienne en champ, il faut se procurer des cormes sains et exempts de blessures. Manipuler soigneusement les cormes pour éviter les blessures et les meurtrissures. Enlever et détruire les cormes affectés. Dans les zones infectées, faire une rotation (3 ans) avec des plantes non hôtes.

Références et liens

Agrios G. N. (2005). Penicillium – Postharvest Decays of Fruits and Vegetables. Dans Plant Pathology. 5th ed. Elsevier Academic Press. p. 556-557.
 
Dreistadt S. H. (2001). Gladiolus. Dans Integrated Pest Management for Floriculture and Nurseries. University of California, Publication 3402. p. 327-329.

https://ag.purdue.edu/btny/ppdl/Pages/POTW_old/4-15-13.html

http://www.oakleafgardening.com/problems/blue-mould-rots-penicillium-gladioli-and-other-penicillium-spp/

http://www.donsgarden.co.uk/pests/188