Sur la face adaxiale des feuilles, des lésions plutôt larges apparaissent en cours de saison. Un halo jaune entoure typiquement la lésion brun-gris. Des pycnides noires peuvent parfois être aperçues sur ces taches. Les feuilles infectées peuvent devenir partiellement ou entièrement chlorosées.

Sur la face adaxiale des feuilles, des lésions plutôt larges apparaissent en cours de saison. Un halo jaune entoure typiquement la lésion brun-gris. Des pycnides noires peuvent parfois être aperçues sur ces taches. 

Sur la face adaxiale des feuilles, des lésions plutôt larges apparaissent en cours de saison. Un halo jaune entoure typiquement la lésion brun-gris. Des pycnides noires peuvent parfois être aperçues sur ces taches. Les feuilles infectées peuvent devenir partiellement ou entièrement chlorosées.

Les fleurs femelles semblent pouvoir être infectées par Diaporthe humulicola. Il s'ensuit de l'avortement des fleurs et des cônes.

Sur les plants arborant des lésions foliaires, les fleurs semblent pouvoir devenir infectées par le Diaporthe humulicola. Il s'ensuit de l'avortement des fleurs et des cônes et des pertes de rendement à la récolte.

Les fleurs femelles semblent pouvoir être infectées par Diaporthe humulicola. Il s'ensuit de l'avortement des fleurs et des cônes. 

Houblon - Brûlure à halo (Diaporthe humulicola)_1
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Description

La brûlure à halo causée par Diaporthe humulicola est une maladie émergente dans la province de Québec. La première détection officielle du pathogène sur notre territoire a eu lieu à l’automne 2020, bien que l’on suspecte qu’elle cause des dommages dans les houblonnières depuis plus longtemps. Cette nouvelle maladie, identifiée pour la première fois au Connecticut (2020), affecte principalement les feuilles et les strobiles (cônes). Elle peut occasionner des pertes de rendement majeures pouvant atteindre plus de 50%.

L’augmentation soudaine et marquée de la pression de la maladie dans les houblonnières du Québec et l'incapacité de maîtriser les infestations avec les méthodes et pratiques de lutte disponibles ont mené l’homologation d’urgence du fongicide Fullback 125 SC (numéro d'homologation 31679) par l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA). Cette homologation est effective du 1er juin 2024 au 31 mai 2025.

Cycle de la vie

L’infection débute tôt au printemps. Le cycle infectieux de Diaporthe humulicola est encore méconnu. Il hiverne sur des débris de culture sous forme de mycélium et/ou de pycnides. Au printemps, les conidies se propagent sur les tiges de houblon en émergence via les éclaboussures d’eau dues aux précipitations ou aux pratiques d’irrigation. Alors que les lianes se développent en hauteur, l’inoculum se propage verticalement sur l’ensemble de la canopée. Les lésions foliaires apparaissent à partir du mois de mai, mais leur prévalence devient plus importante en juillet et en août. Les conditions chaudes et humides, les températures entre 20 °C et 25 °C et l’humidité relative d’environ 90 % favorisent le développement de la maladie. Des pycnides brunes à noires peuvent être observées sur les lésions foliaires et les cônes tout au long de la saison. Par temps humide, des masses laiteuses de conidies, les spores de reproduction asexuées du champignon, suintent des pycnides et permettre à de nouveaux cycles d’infections d’avoir lieu tout au long de la saison.
 
La présence de blessures sur la plante n’est pas nécessaire pour que l’infection ait lieu, mais l’abrasion des feuilles créées par les vents forts accentue l’intensité des lésions.

Symptômes et dommages

Feuille : Taches nécrotiques irrégulières brunâtres à grisâtres pouvant atteindre 2 à 5 cm de diamètre. Les lésions ne sont pas délimitées par les nervures et sont souvent initiées à la marge des feuilles. Un halo jaune est visible autour de ces lésions, d’où le nom commun de la maladie « brûlure à halo ». Le lobe entier des feuilles affectées peut être chlorosé. Des pycnides sont parfois observées au centre des plus vieilles taches, sur la face abaxiale des feuilles. Ces minuscules bosselures brun foncé correspondent aux structures de reproduction asexuée du champignon. Les brûlures peuvent évoluer jusqu’à engendrer la sénescence des feuilles.

Fleur : Si l’infection se produit alors que les plants sont en floraison, le champignon pourrait, selon toute vraisemblance, causer l’avortement et la nécrose des inflorescences femelles.

Strobile (cône) : Les cônes de houblon matures peuvent également être affectés par la maladie. Les bractées brunissent et les cônes infectés se dessèchent. Le strobile devient donc plus friable, ce qui entraîne des pertes lors de la récolte. De nombreuses et minuscules pustules brun foncé (pycnides du champignon) peuvent être observées sur les tissus sénescents des bractées.

Ne pas confondre

La brûlure à halo causé par Diaporthe humulicola entraîne des symptômes similaires à ceux du flétrissement du houblon causé par Phoma exigua (Phoma wilt), notamment en ce qui concerne l’apparence des taches foliaires et le brunissement des cônes.

Mis à part cette exception, les symptômes de la brûlure à halo sont plutôt typiques, ce qui permet d’identifier facilement la maladie au début de la saison. Toutefois, lorsque l’infection survient à la fin de la saison, il est difficile de la différencier des autres maladies du houblon qui peuvent causer le brunissement des cônes comme le mildiou (Pseudoperonospora humuli), l’oïdium (Podosphaera macularis), la brûlure de la pointe de l’épi (Fusarium spp.) et l’alternariose (Alternaria alternata). L’envoi d’un échantillon dans un laboratoire spécialisé devient nécessaire pour identifier Diaporthe humulicola.