Le manganèse (Mn) est un élément mineur requis dans les réactions d’oxydoréduction et pour l’activation de certains enzymes jouant un rôle vital dans la photosynthèse, la respiration et la formation de la chlorophylle.
Au Québec, les céréales (blé, orge, avoine), le soya, certains légumes (betterave, concombre, haricot, laitue, pois, radis) et petits fruits (fraise, framboise) ont des exigences élevées en Mn. Quant à elle, la tomate a une exigence modérée. La toxicité en Mn varie selon la plante et se manifeste en moyenne lorsque la concentration est supérieure à l’intervalle 300 à 500 ppm. À titre d’exemple, chez le maïs, la concentration doit être à supérieure à 200 ppm tandis que chez le soya, elle doit être à supérieure à 600 et supérieure à 5 300 ppm dans le cas du tournesol. Chez la tomate, la toxicité en manganèse est occasionnelle et mineure. Le manganèse n’est pas un élément mobile dans la plante.
Feuille: présence d’une multitude de petites taches brunes qui se regroupent pour former un brunissement généralement localisé le long des nervures principales. Les vieilles feuilles sont affectées en premier.
Tige : présence de lésions ou de taches brunes allongées distribuées aléatoirement sur l’épiderme ou près d’un nœud.
Racine : la croissance est réduite ou inhibée.
Plant : perte de la dominance apicale et formation de « balai de sorcière ».
La toxicité en manganèse peut être confondue avec une carence en magnésium (Mg), en fer (Fe), etc.
Pour prévenir la toxicité en Mn, il faut chauler les sols acides et cultiver dans des sols à texture grossière et bien drainés. Évier de stérilisation des sols à la vapeur.
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Manganese. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 140.