Aphis glycines Matsumura
Oeuf : environ 0,5 mm; il est de forme cylindrique; de couleur verte à la ponte il devient noir par la suite.
Larve : 0,2 mm à 1,4 mm; le corps est jaune vert et les yeux sont rouge foncé; les antennes mesurent environ la moitié de la longueur du corps; la queue est pâle et triangulaire; l’extrémité des cornicules est noire.
Adulte aptère : 1,6 mm; le corps est jaune vert et les yeux sont rouge foncé; les antennes mesurent environ la moitié de la longueur du corps; la queue est pâle et triangulaire; l’extrémité des cornicules est noire.
Adulte ailé : 1,8 mm; la tête et le thorax sont noirs tandis que l’abdomen est jaune vert; les cornicules sont noires; les antennes mesurent environ la moitié de la longueur du corps; les ailes sont longues et translucides.
Le puceron du soya produit plusieurs générations par année. Cette espèce hiberne au stade d’oeuf sur le nerprun. Au printemps, les œufs éclosent en synchronie avec le débourrement de la plante et donnent naissance à des femelles aptères. Après une à quelques générations se développant sur le nerprun, les femelles produisent une descendance de femelles ailées qui migrent vers le soya. Il peut y avoir jusqu’à vingt générations constituées uniquement de femelle sur le soya, il s’agit de la reproduction par parthénogenèse. En juillet et août, de 2 à 5 % des pucerons de chaque génération sont ailés, augmentant leur pouvoir de dispersion. D’ailleurs, le pourcentage d’adultes ailés tend à augmenter lorsque les populations sont très élevées. À l’automne, la diminution de la photopériode induit la production de femelles et de mâles ailés qui migrent vers le nerprun. Ces femelles ailées engendrent des femelles aptères qui sont fécondées par les mâles, il s’agit de la reproduction sexuée. Les œufs de ces femelles passeront l’hiver en diapause sur le nerprun. Il est intéressant de noter que les infestations de pucerons du soya peuvent être causées par les pucerons hibernant au Québec ainsi que par les pucerons des migrations estivales en provenance d’autres régions, notamment les États-Unis. De plus, ce ravageur peut aussi se retrouver sur le haricot à la suite de migrations massives d’individus ailés en provenance du soya.
Les dommages causés par l’alimentation de cette espèce sont l’enroulement des feuilles, le ralentissement de la croissance des plants, la sénescence hâtive, une diminution du nombre de gousses ainsi qu’une diminution du nombre de graines par gousse. Il peut aussi y avoir formation de fumagine, champignon se développant sur le miellat excrété par les pucerons. Finalement, le puceron du soya peut être vecteur de virus, notamment le virus de la mosaïque du soya et le virus de la mosaïque de la luzerne.
Blackman R. L. & Eastop V. F. (2000). Aphids on the world's crops: An identification and information guide, Second edition. John Wiley & Sons, New York, 466 pp.
Jean C. (2010). Lutte intégrée contre le puceron du soya. Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCC), Longueuil, Québec, 19 pp.