Toutes les cultures cultivées au champ sont sujettes à des dommages par la grêle. Ces dommages n’évoluent pas, mais la grêle cause des blessures qui deviennent une porte d’entrée pour le développement d’organismes secondaires comme l’ascochytose (Ascochyta spp.), la brûlure bactérienne (Pseudomonas syringae pv. pisi) et la tache brune bactérienne (Pseudomonas syringae pv. syringae). Des traitements phytosanitaires sont alors requis pour prévenir le développement des maladies après un épisode de grêle.
Les dommages peuvent varier de légers à totales selon l’épisode de grêle. Les dommages les plus importants sont notés quand la grêle survient lors de la floraison. Les rendements sont peu affectés si les dommages se produisent avant le stade 8 nœuds, car les plants ont plus de temps pour se rétablir ou après le grossissement des gousses, car les plants sont plus résistants lorsque la maturation est presque complète. Si le bourgeon apical est affecté, le plant répond en formant de nouvelles tiges à partir des bourgeons latéraux sur la portion intacte de la tige. Si le bourgeon apical est intact, la croissance reprendra sur la tige principale. Des délais de 7 à 10 jours dans la maturité et la récolte sont à prévoir à la suite des dommages. La grêle demeure un problème non parasitaire occasionnel et mineur.
Feuille : présence de lacérations ou de déchirures du limbe. Les feuilles les plus exposées sont atteintes en premier. Sur le limbe, présence de zones meurtries allongées et blanchâtres devenant brun rouille avec le temps.
Fleur : chute possible des fleurs, hypothéquant la production de gousses.
Tige : se brisent, cassent ou sont écrasées. Des zones meurtries allongées et blanchâtres devenant brunes peuvent être observées.
Gousse : sont abîmées, déchiquetées, écrasées ou cassées. Présence de zones meurtries blanchâtres. Les gousses peuvent avorter ou devenir ratatinées et brunir. Si la graine est atteinte, elle peut avorter, être décolorée, ratatinée, brune ou avoir des variations dans la grosseur. Les dommages sont localisés sur un seul côté de l’épiderme, celui exposé à la grêle.
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http://www.fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&type_cul=2&type_acc=5&id_acc=165