Alternaria solani
Les espèces de Rhizoctonia produisent des hyphes spécialisées composées de cellules compactes appelées cellules monilioïdes. Celles-ci fusionnent pour produire des structures dures appelées sclérotes, qui sont résistantes aux conditions environnementales extrêmes et permettent au champignon de survivre à des conditions défavorables. Les sclérotes sont visibles à l'oeil nu et leur présence sur une plante symptomatique aide au diagnostic des maladies causées par ce champignon.
Mycélium : Hyphe brunâtre, avec un embranchement à angle droit (90°), avec une constriction à la base et avec une septation près de l’angle droit (ces hyphes peuvent parfois être comparés à des pipes ou calumets amérindiens). Mycélium de plus de 5 µm de large.
Conidiophore : aucun
Cellule conidiogène : aucun
Conidie : aucune
Autre organe : Cellules monilioïdes (Cellules en chaînes simples ou avec embranchement) et sclérotes
Le nom « Rhizoctonia » fut instauré pour désigner des champignons pathogènes des plantes qui produisent à la fois des hyphes et des sclérotes. « Rhizoctonia » signifie « tueur de racines ». Par la suite, différents auteurs ont rattaché plus d'une centaine d'espèces à ce genre, la plupart de ces organismes phytopathogènes n'ayant cependant qu'une ressemblance superficielle avec l'espèce-type, ...Lire la suite
Le nom « Rhizoctonia » fut instauré pour désigner des champignons pathogènes des plantes qui produisent à la fois des hyphes et des sclérotes. « Rhizoctonia » signifie « tueur de racines ». Par la suite, différents auteurs ont rattaché plus d'une centaine d'espèces à ce genre, la plupart de ces organismes phytopathogènes n'ayant cependant qu'une ressemblance superficielle avec l'espèce-type, Rhizoctonia crocorum. Rhizoctonia est ainsi devenue un genre artificiel comprenant une grande variété d'espèces non apparentées.
Recherchant une classification plus naturelle des champignons, on proposa (en 1987) de restreindre le genre Rhizoctonia à son espèce-type et aux espèces apparentées, et de déplacer dans d'autres genres les espèces non-apparentées. Cependant cela aurait nécessité que Rhizoctonia solani (téléomorphe Thanatephorus cucumeris), espèce très connue mais non-apparentée, soit renommée en Moniliopsis solani. Pour éviter ceci, on a proposé que Rhizoctonia solani devienne l'espèce-type de Rhizoctonia à la place de Rhizoctonia crocorum. Cette proposition fut acceptée et le type de Rhizoctonia est désormais conservé comme Rhizoctonia solani dans le cadre du Code international de nomenclature botanique.