Anthracnose
Anthracnose
Présence d’une multitude de points noirs répartis le long d’une tige de soya. Il s’agit des organes de fructification (acervules) du champignon. Les gousses sont sans symptôme. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum sp., responsable de l'anthracnose chez le soya. Il s’agit probablement de Colletotrichum truncatum.
Cette image montre deux maladies du soya. Sur la tige du centre, une multitude de petits points noirs sont répartis le long de la tige (voir flèches rouges). Il s’agit des organes de fructification (acervules) du champignon. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Colletotrichum sp., responsable de l'anthracnose chez le soya. Il s’agit probablement de Colletotrichum truncatum.
 
L’épiderme de la tige de soya du haut présente des zones brunes (voir flèches noires) ainsi qu’une moelle brune (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Phialophora gregata, responsable de la pourriture brune des tiges chez le soya.
Sur cette photo, on observe la présence de petites structures sphériques noires à la base d'un plant de soya. Il s’agit des organes de fructification asexuée (acervules) du champignon. De nombreux setae allongées et pointues ressemblant à des petits poils sont érigées sur les acervules, un signe propre à Colletotrichum sp. Dans le cas présent, il s'agit de Colletotrichum truncatum, responsable de l'anthracnose chez le soya.
Sur cette photo, on observe la présence de petites structures sphériques noires à la base d'un plant de soya. Il s’agit des organes de fructification asexuée (acervules) du champignon. De nombreux setae allongées et pointues ressemblant à des petits poils sont érigées sur les acervules, un signe propre à Colletotrichum sp. Dans le cas présent, il s'agit de Colletotrichum truncatum, responsable de l'anthracnose chez le soya.
Sur cette macrophotographie, on observe un acervule formé sur le collet d'un plant de soya. Cet organe fongique de reproduction asexuée a une taille d'environ 200 à 300 µm. De nombreux setae allongées et pointues ressemblant à des petits poils sont érigées sur l'acervule, un signe propre à Colletotrichum sp. Dans le cas présent, il s'agit de Colletotrichum truncatum, responsable de l'anthracnose chez le soya.
Soya - Anthracnose (Colletotrichum truncatum)
Soya - Anthracnose (Colletotrichum truncatum)
Soya - Anthracnose (Colletotrichum truncatum)
Soya - Anthracnose (Colletotrichum truncatum)
Soya - Anthracnose (Colletotrichum truncatum)
Description

L’anthracnose du soya est présente dans toutes les régions productrices de soya. Au Québec, l’anthracnose est une maladie fréquente et mineure. Les espèces de Colletotrichum qui affectent le soya ont une large gamme d’hôtes, dont la luzerne, le trèfle, les lentilles et la petite pervenche. Chez le soya, C. truncatum est le plus fréquemment observé. Le soya est sensible à l’anthracnose à tous les stades de développement de la plante. L’anthracnose affaiblit les plants, affecte la qualité des semences et les rendements. Des pertes de rendement importantes sont enregistrées lorsque les gousses sont affectées.
 
La maladie se développe en deux phases. Lors du premier stade, les symptômes apparaissent sur la tige, les gousses et le pétiole des feuilles. Parfois ces organes sont infectés, mais ne montrent pas de symptôme. Les symptômes et les structures fongiques apparaissent parfois à la suite de traitements avec l’herbicide paraquat (Gramoxone). Au stade avancé de la maladie, les tissus infectés se couvrent de fructifications du champignon (acervules et setae). Lorsque l’anthracnose est observée sur le plant en même temps que la pourriture des graines (Phomopsis longicolla), les symptômes sont décuplés.

Cycle de la vie

Colletotrichum truncatum hiverne sous la forme d’acervules ou de spores dans les résidus de culture et dans la semence. Les semences contaminées sont responsables des cas de fontes des semis en pré- et postémergence. Lorsque la température est chaude et humide, les spores sont produites et dispersées par l’eau, la pluie ou le vent sur le feuillage des plants. Les infections se produisent généralement lorsque la température est très élevée (35 °C) et humide (pluie, rosée, brouillard) durant plus de 12 heures. Les conidies ont une demi-vie courte et sont sensibles à la sécheresse, leur potentiel de germination chute de 98 % lorsque les conidies sont exposées à l’air sec pendant 5 heures. Les infections se produisent sur la tige principalement lors de la phase reproductive du plant mais les infections sont accrues entre la floraison et le remplissage des gousses. Les acervules apparaissent surtout en fin de saison.

Symptômes et dommages

Plantule : chancre déprimé brun à noir progressant vers le haut et/ou le bas de la tige.
 
Cotylédon : chancre déprimé brun à noir. Les cotylédons deviennent humides, flétrissent et tombent lors de conditions humides.
 
Feuille : noircissement des nervures foliaires, enroulement des feuilles, chancre entourant le pétiole et défoliation prématurée. Les feuilles basales sont affectées en premier.
 
Pétiole des feuilles : présence de taches angulaires brunes.
 
Gousse : présence de taches angulaires brunes sur l’épiderme. Les gousses peuvent être ratatinées avec des grains plus petits, pourris ou absents.
 
Tige : présence de taches angulaires brunes.
 
Plant : nanisme.

Ne pas confondre

Chez le soya, l’anthracnose peut être confondue avec la pourriture des graines (Phomopsis longicolla – lésions brunes sur les racines, affecte seulement semences et plantules) ou la brûlure phomopsienne (Phomopsis phaseoli – pycnides noires en rangée ou en ilots réguliers et entourés de fines lignes foncées).

Méthodes de lutte

Pour prévenir le développement de l’anthracnose chez le soya, il faut utiliser des semences certifiées ou traitées avec des fongicides, enfouir les résidus de culture, favoriser la rotation des cultures et traiter avec des fongicides durant la phase reproductive du soya, particulièrement entre la floraison et le remplissage des gousses.

Références et liens

Hartmann G. L., Rupe J. C., Sikora E. J., Domier L. L., Davis J. A. & Steffey K. L. (Eds) (2015). Anthracnose. Dans Compendium of Soybean Diseases and Pests. 5e éd. APS Press, The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 31-34.

https://www.pioneer.com/home/site/us/agronomy/crop-management/soybean-insect-disease/anthracnose/

http://www.extension.umn.edu/agriculture/crop-diseases/soybean/anthracnose.html

http://www.extension.iastate.edu/sites/www.extension.iastate.edu/files/davis/CSI4.pdf