La coulure bactérienne causée par Pseudomonas syringae affecte de nombreuses cultures, dont les plantes légumières et ornementales ainsi que plusieurs espèces ligneuses. Les Pseudomonas spp. causent généralement des taches ou des brûlures foliaires et, à l'occasion, de la pourriture molle, puisque ce sont des bactéries pectinolytiques. Les conditions favorables à leur développement sont une température basse et une humidité élevée. L’eau est essentielle aux bactéries, car elle leur permet de se multiplier, de se déplacer sur de courtes distances grâce à leurs flagelles et d’entrer dans les tissus de leurs hôtes par les blessures ou les orifices naturels. La coulure bactérienne est une maladie occasionnelle et mineure chez le camérisier.
La coulure bactérienne affecte les feuilles et les fleurs. Les sources potentielles d’inoculum sont les plantes infectées, les débris de culture, le sol, l’eau contaminée et les mauvaises herbes hôtes. Pseudomonas syringae est dispersé par l’eau (éclaboussures, irrigation par aspersion), les insectes, les outils ou la machinerie agricole. Les bactéries entrent dans les plantes par les feuilles, les blessures mécaniques ou les dommages d’alimentation d’insectes. Cette maladie bactérienne se développe lorsque l’humidité relative est élevée, que la température est basse (entre 15 °C et 20 °C) et que le feuillage demeure mouillé longtemps.
Bourgeon : Lorsque les bactéries sont présentes à l’intérieur des bourgeons, elles les rendent plus sensibles au gel.
Fleur : Les boutons floraux brunissent, puis noircissent. Les fleurs ouvertes meurent et pourrissent.
Feuille : Des petites taches gris-brun à noire et de formes variées (circulaire, elliptique ou angulaire) se regroupent pour former de larges zones nécrotiques. La zone affectée du limbe longe parfois la nervure principale et est accompagnée de jaunissement des tissus avoisinants.
Tige : Il y a un flétrissement, puis un dépérissement des tiges.
Les symptômes de cette maladie peuvent être confondus avec ceux du gel printanier ou avec une phytotoxicité à certains herbicides.
Pour diminuer le risque d’une infection par la coulure bactérienne, il faut éviter les blessures et les excès d’azote, éliminer les plants malades et les débris de culture, et utiliser une irrigation goutte à goutte. Il est possible que certains cultivars soient plus sensibles à la maladie.
Daughtrey M. L., Wick R. L. & Peterson J. L. (Eds) (2006). Leaf Spots Caused by Pathovars of Pseudomonas syringae. Compendium of Flowering Potted Plant Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 53.