Chrysolina hyperici

Chrysolina hyperici (Förster)

Chrysolina hyperici_1
Chrysolina hyperici_2
Chrysolina hyperici_3
Cycle vital

Cycle vital
Chrysolina hyperici est une espèce originaire d'Eurasie qui a été introduite intentionnellement en Amérique du Nord comme agent de lutte biologique contre le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), une plante indésirable dans les pâturages. Ce coléoptère produit une seule génération par année. Dans la majorité des cas, l'hibernation se fait au stade d'œuf, mais les larves et les adultes peuvent aussi hiberner. Au printemps, les œufs éclosent et les larves commencent à s'alimenter des bourgeons et des jeunes feuilles. La consommation du feuillage du millepertuis rend les larves photosensibles : elles se nourrissent  principalement durant la nuit ou lorsque l'intensité lumineuse est faible. Durant la journée, les petites larves se cachent à l'intérieur des bourgeons tandis que les larves de plus grande taille pénètrent dans le sol ou dans la litière. Les larves atteignent la maturité vers le début de l'été et s'enfoncent ensuite dans le sol pour se transformer en pupe, d'où sortiront les adultes quelques semaines plus tard. Ceux-ci vont ensuite s'alimenter quelque temps jusqu'à ce que les feuilles de leur plante hôte commencent à tomber, vers la fin du mois de juillet ou au début d'août. Ils vont ensuite se réfugier dans la litière du sol pour entrer en estivation jusqu'à ce que les fortes pluies automnales brisent leur période de dormance et que la copulation et la ponte des œufs aient lieu. Si l'humidité nécessaire à l'arrêt de la dormance n'est pas assez élevée, les adultes vont tomber directement en hibernation et la reproduction sera reportée au printemps suivant.

Dommages
Chrysolina hypericii, ainsi que sa proche parente Chrysolina quadrigemina, est généralement considérée comme étant une espèce bénéfique puisqu’elle s'attaque aux plantes appartenant au genre Hypericum. Ces plantes, qui peuvent induire une photosensibilité importante aux animaux qui la consomment, ont causé des torts importants aux élevages de bétails nord-américains et australiens au début des années 1900. L'introduction de ces chrysomèles a permis de réduire considérablement les populations de millepertuis dans les pâturages et d'ainsi sauvegarder l'élevage animal à ces endroits.

Cependant, C. hyperici est problématique dans les productions de plantes médicinales où le millepertuis est cultivé. En plus de consommer une grande quantité de feuillage, ce coléoptère peut transmettre un champignon pathogène (Colletotrichum gloeosporioides), aux plants de millepertuis.