Sitodiplosis mosellana (Gehin)
Oeuf : il est à peine visible à l’œil nu et de couleur orangée.
Larve : 2,0 à 3,0 mm à maturité; la tête est très petite et brunâtre; le corps est orangé et les sections centrales sont rougeâtres; la larve est dépourvue de pattes et l’extrémité postérieure de son corps porte plusieurs appendices denticulés.
Pupe : 2,0 à 3,0 mm; elle est de couleur orangée; les différentes sections du corps de l’adulte deviennent visibles lorsque la pupe atteint la maturité.
Adulte : 1,5 à 3,0 mm; c’est une petite mouche orangée dont les yeux noirs couvrent la majeure partie de la tête; les pattes sont longues et minces; les ailes sont ovales et pubescentes ornées d'une frange à la marge.
La cécidomyie orangée du blé produit une génération par année. La larve passe l’hiver dans le sol à l’intérieur d’un cocon rond et transparent formé dans les premiers 5 à 10 cm du sol. La diapause est généralement complétée au printemps suivant pour la majeure partie de la population. Par contre, la cécidomyie orangée du blé possède l’une des plus longues survies en diapause connue. Ceci lui permet d’attendre jusqu’à 12 ans l’obtention des conditions idéales à la pupaison. Des précipitations régulières maintenant le sol humide ainsi qu’une élévation de température (jusqu’à environ 13 °C) activent une partie des larves qui regagnent la couche supérieure du sol pour se transformer en pupes. L’émergence des adultes débute un peu avant l’épiaison du blé, entre la fin juin et le début de juillet et se poursuit durant quelques semaines. Les adultes ne vivent que quelques jours et sont actifs en fin de soirée. Le jour, ils s’abritent dans le couvert végétal du blé, qui leur fournit un milieu humide et peu venteux. Après l’accouplement, les femelles s’activent au niveau des épis. Lorsque la vélocité des vents est faible (moins de 10 km/h) et que la température est de plus de 10-11 °C, elles pondent environ 80 œufs à l’intérieur des glumes ou sur la surface des épillets. Les oeufs éclosent après deux à sept jours, principalement selon les conditions de température. Les larves pénètrent ensuite dans les épillets et se nourrissent des grains en développement pendant une période de deux à trois semaines. Les larves ne pénètrent pas les grains, mais demeurent à la surface pour s’y nourrir, en sécrétant des enzymes digestives à travers leur cuticule. En condition humide ou pluvieuse, les larves matures migrent vers le sol et s’y enfoncent pour former leur cocon. Par contre, si les conditions sont sèches, elles s’enferment à l’intérieur de « pupes apparentes » dans l’épi jusqu’à ce que l’humidité soit suffisante ou jusqu’au battage. Elles entament ensuite leur descente vers le sol.
C’est au stade larvaire que la cécidomyie orangée du blé cause des dégâts. Les dommages observés sont l’avortement floral, la déformation des grains, l’altération de la qualité boulangère de la farine causée par les enzymes et la réduction de la dormance du grain provoquant une augmentation des risques de germination sur l’épi. De plus, cet insecte favorise la transmission des spores de Fusarium graminearum, un pathogène de plusieurs céréales.
Buntin D. et al. (Eds.) (1999). Handbook of small grain insects. Entomological Society of America, Lanham, USA, 120 pp.
http://www.agrireseau.qc.ca/lab/documents/C%C3%A9cidomyie%20du%20bl%C3%A9.pdf
http://www.inra.fr/internet/Produits/HYPPZ/RAVAGEUR/3sitmos.htm