Hayhurstia atriplicis (L.)
Oeuf : 0,6 mm; de forme ovoïde; couleur jaune pâle à la ponte pour devenir vert foncé puis noir et brillant en quelques jours seulement.
Nymphe : 1,0 mm; couleur similaire à celle de l’adulte ailé; avec ou sans tache sur le corps, excepté des marques vertes plus profondes sur le mesothorax.
Adulte aptère : 1,4 à 1,7 mm; le corps est vert et recouvert d’une cire blanchâtre; le processus terminal de l’antenne est environ deux fois plus long que sa base; les cornicules sont plus courtes que la queue et les coxae sont noirs et sclérotisés.
Adulte ailé : 1,4 à 1,7 mm; la tête est vert foncé; le thorax est majoritairement noir; la couleur de l’abdomen varie de vert jaunâtre à vert foncé; les cornicules sont plus courtes que la queue; présence de quatre taches noires latérales devant les cornicules.
Hayhurstia atriplicis produit plusieurs générations par année. Cette espèce traverse l’hiver sous la forme d’œuf et passe la totalité de son cycle vital sur un même hôte. Ce puceron se développe exclusivement sur des plantes appartenant aux genres Atriplex (arroche) et Chenopodium (chénopode). Au printemps, les œufs éclosent et les jeunes larves commencent à s’alimenter rapidement de la sève de leurs hôtes. Les larves se nourrissent uniquement sur la face supérieure des feuilles, ce qui crée un enroulement de ces dernières en forme de cornet ouvert à sa base (qu’on nomme pseudogalle). H. atriplicis obtient ainsi une protection contre les intempéries et les prédateurs. Au printemps et en début d’été, la reproduction s’effectue par parthénogénèse.
À partir de la mi-août, des pucerons ailés commencent à apparaître au sein des colonies. Ils quittent ensuite leur hôte pour coloniser d’autres plantes à proximité. La période d’accouplement entre les mâles et les femelles se déroule généralement vers la fin septembre. On peut alors observer les pucerons adultes sur les galles et la tête des plantes où se trouvent les graines. À ce moment, les galles sont généralement vides. La ponte des œufs s’effectue durant tout le mois d’octobre. La majorité des œufs sont déposés directement sur les graines. Les œufs et les graines sont emportés avec les vents et le gel. Les œufs émergent au printemps au même rythme que les nouvelles pousses.
Selon des données provenant d’Europe, H. atriplicis est naturellement parasité par deux parasitoïdes. Il s’agit de Ephedrus nacheri et Diaeretiella rapae (Braconidae : Aphidiinae), qui se retrouvent tous les deux également en Amérique du Nord. D. rapae est très utilisé pour la lutte contre les pucerons dans un grand nombre de cultures.
Cette espèce de puceron peut causer des dommages dans les cultures de quinoa. Les dommages engendrés par une infestation de Hayhurstia atriplicis sont significatifs pour les plants infectés. L’enroulement du feuillage empêche la formation complète du plant et réduit donc considérablement le rendement et la production de graines de ce dernier.
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Blackman R. L. & Eastop V. F. (2006). Aphids on the world's herbaceous plants and shrubs: Volume 1-2. Hosts lists and keys. John Wiley & Sons, New York, United States of America, 1439 pp.