Hoplocampa testudinea (Klug)
Oeuf : 0,8 mm; il est blanc, allongé et légèrement recourbé.
Larve : 9,0 à 11,0 mm à maturité; la tête est très arrondie et jaune brunâtre; le corps est de couleur crème et possède sept paires de fausses pattes.
Pupe : taille du cocon de 8,0 mm; la texture est semblable à celle du papier parchemin.
Adulte : 6,0 à 7,0 mm; le corps est complètement orangé, mis à part le dessus de l'abdomen et du thorax qui sont noirs; une grosse tache noire est aussi présente sur le dessus de la tête; les antennes et les pattes sont orangées; les ailes sont translucides et fortement nervurées.
L'hoplocampe des pommes produit une génération par année. L'hibernation se fait au stade de larve mature dans les 5 à 10 premiers centimètres du sol. Les larves matures se laissent tomber au sol et y tissent un cocon dans lequel elles passeront l'hiver. Au printemps, les larves se transforment en pupes, d'où les adultes émergeront environ trois à quatre semaines plus tard, au moment de la floraison des pommiers. La majorité de la reproduction de cette espèce se fait de façon parthénogénétique. Les femelles peuvent donc pondre des oeufs, qui produiront exclusivement des femelles, sans qu'il y ait eu un accouplement préalable. Les oeufs sont déposés directement dans les fleurs, généralement au niveau du réceptacle. L'ovipositeur en forme de scie permet à la femelle de faire une incision sur le dessus du réceptacle, au centre des étamines. L'oeuf est ensuite déposé dans cette cavité. Les oeufs éclosent après une à deux semaines. Les jeunes larves pénètrent dans le réceptacle en creusant un tunnel entre deux sépales adjacents. Les larves atteignent les ovaires et se nourrissent des graines qui y sont présentes. Après environ deux semaines, les larves quittent le fruit sur lequel elles sont nées pour en attaquer un second. Une même larve peut s'attaquer à plusieurs fruits au courant de sa vie. La majorité des larves atteignent la maturité vers le mois de juillet, moment où elles vont se laisser tomber au sol pour tisser leur cocon.
Cette espèce est l'un des principaux ravageurs des cultures de pommes dans l'est de l'Amérique du Nord. Les dommages engendrés par la présence des jeunes larves, creusant des galeries sous l'épiderme des fruits en développement, sont très caractéristiques. Ces dommages sont des cicatrices liégeuses en forme de ruban sur l'épiderme des fruits. Les larves plus matures creusent des galeries de grandes tailles allant jusqu'au centre des fruits. Les trous d'entrée ou de sorties de ces galeries laissent s'échapper de grandes quantités de fèces et de liquide brunâtre dégageant une odeur désagréable. Les dommages causés par les larves peuvent faire tomber les fruits ou tout simplement abîmer ceux-ci suffisamment pour les rendre invendables.
Alford D. V. (2007). Pests of fruit crops: a color handbook. Academic press, Manson Publishing, London, 461 pp.
Chouinard G., Firlej A., Vanoosthuyse F. & Vincent C. (2000). Guide d'identification des ravageurs du pommier et de leurs ennemis naturels. Conseil des productions végétales du Québec inc., Québec, 69 pp.
http://eap.mcgill.ca/agrobio/ab330-03.htm