Pegomya betae (Curtis)
Oeuf : 1,0 mm; il est de forme allongée et couvert de réticulations; il est de couleur blanc pur.
Larve : 7,0 à 9,0 mm à maturité; le corps est blanc jaunâtre et cylindrique, se rétrécissant dans sa portion antérieure; les pièces buccales noires sont visibles à l'intérieur de la tête; les stigmates antérieurs comportent de six à huit digitations.
Pupe : 5,0 mm; elle est de forme ovale et de couleur brun rougeâtre.
Adulte : 6,0 à 7,0 mm; le corps est gris et est recouvert de longues soies noires; les yeux sont rouge foncé; les pattes sont jaunâtres avec des tarses noirs.
La mineuse de la betterave est une espèce originaire d'Europe qui aurait été introduite en Amérique du Nord au courant des années 1800. Sous nos latitudes, cette mouche produit de deux à trois générations par année. L'hibernation se fait au stade de pupe, dans le sol. Les adultes émergent au mois de mai ou juin et s'accouplent après quatre à sept jours. Les femelles vont ensuite pondre leurs œufs en rangées composées de deux à dix œufs sur la face inférieure des feuilles de leurs plantes hôtes. Les œufs éclosent après trois à six jours et les jeunes larves pénètrent immédiatement à l'intérieur du feuillage. La totalité du développement des larves, qui dure de 7 à 12 jours, a lieu dans les mines qu'elles creusent entre les deux épidermes de la feuille. Après avoir atteint la maturité, les larves quittent leur mine pour se laisser tomber au sol. Elles pénètrent ensuite dans les premiers centimètres du sol avant de se transformer en pupe. Les adultes de la seconde génération émergeront après 10 à 20 jours. De 30 à 40 jours sont nécessaires pour que Pegomya betae complète son cycle de vie.
Les larges mines que creusent les larves donnent un aspect bombé et blanchâtre ou argenté au feuillage attaqué. Les sections affectées ont ensuite tendance à brunir. Les mines des larves provenant d'un même groupe d'œufs se rencontrent fréquemment pour ne forme qu'une seule mine très étendue. Dans les cultures de betteraves, les dommages causés par cette espèce sont de nature plus esthétique qu'économique puisque seul le feuillage est affecté. Une forte infestation peut cependant limiter l'activité photosynthétique de la plante et ainsi réduire quelque peu les rendements. Les plantes qui sont cultivées pour leur feuillage, notamment la bette à carde, peuvent subir des dommages plus considérables.
Capinera J. L. (2001). Handbook of vegetable pests. Academic press, New York, New York, 729 pp.
Richard C. & Boivin G. (Eds.) (1994). Maladies et ravageurs des cultures légumières au Canada. Société Canadienne de Phytopathologie, Société d'Entomologie du Canada, 590 pp.
http://www.ag.ndsu.edu/pubs/plantsci/rowcrops/e1288.pdf
