Tache septorienne
Septoria leaf spot
Une feuille de tomate de champ montre de nombreuses petites taches brun pâle avec une marge foncée. Les taches sont fréquemment entourées d’un halo jaune. Elles sont réparties entre les nervures et souvent accolées à celles-ci. Un brunissement du limbe est visible et débute à l’apex. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria lycopersici, responsable de la tache septorienne chez la tomate.
Deux folioles de tomate de champ montrent de nombreuses petites taches brun pâle avec une marge foncée. Les taches sont fréquemment entourées d’un halo jaune. Elles sont réparties entre les nervures et souvent accolées à celles-ci. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria lycopersici, responsable de la tache septorienne chez la tomate.
Des folioles de tomate de champ montrent de petites taches circulaires brun pâle avec une marge foncée, parfois entourées d’un halo jaune. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria lycopersici, responsable de la tache septorienne chez la tomate.
Une foliole de tomate de champ montre de petites taches circulaires brun pâle avec une marge foncée, parfois entourées d’un halo jaune. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Septoria lycopersici, responsable de la tache septorienne chez la tomate.
Tomate - Tache septorienne (Septoria lycopersici)
Tomate - Tache septorienne (Septoria lycopersici)
Tomate - Tache septorienne (Septoria lycopersici)
Tomate - Tache septorienne (Septoria lycopersici)
Description

La tache septorienne, causée par le champignon Septoria lycopersici, est spécifique aux solanacées, particulièrement à la tomate et aux mauvaises herbes du genre Solanum. C'est une maladie fréquente et une des maladies les plus destructives du feuillage de la tomate. Elle est observée essentiellement en champ dans les régions humides et souvent en association avec l’alternariose (Alternaria solani). Les serres mal ventilées peuvent être infectées. Au champ, la maladie se manifeste tard en saison, car les premiers symptômes apparaissent après la formation de la première grappe de fruits. Les pertes de rendement sont liées à la défoliation rapide des plants, retardant ou inhibant la maturité des fruits ou les exposant à des insolations.

Cycle de la vie

Septoria lycopersici hiverne dans la semence, les débris de culture infectée, les mauvaises herbes des solanacées et sur l’équipement contaminé. Sous des conditions humides, de nombreuses conidies sont produites à partir des pycnides. Elles sont ensuite dispersées sur les feuilles où elles germent en présence d’un film d’eau. Le champignon pénètre dans les feuilles par les stomates. Il produit des spores qui sont dispersées par l’eau, les travailleurs, l’équipement, les insectes et les particules de sol poussées par le vent. La maladie se propage également d’un plant à l’autre par l’action humaine ou par les insectes. Les infections, le développement de la maladie et la production de pycnides se font lorsque la température varie entre 20 et 25 °C et en présence d’eau persistante sur le feuillage (pluie, rosée ou humidité relative). Les symptômes et les pycnides apparaissent 7 et 14 jours respectivement après l’infection. La maladie se manifeste au champ vers la fin juillet.

Symptômes et dommages

Septoria lycopersici affecte surtout le feuillage, rarement le pétiole et la tige. Les fruits sont rarement affectés.
 
Feuille : à la face inférieure, présence de petites taches circulaires brunes de 1 à 3 mm de diamètre. En s’agrandissant (5 mm de diamètre), le centre des taches devient brun pâle avec une marge foncée. Des pycnides noires sont visibles au centre des taches. Un halo jaune étroit est souvent associé aux taches. Lorsqu’elles sont nombreuses, le limbe jauni puis bruni et les feuilles flétrissent. Les infections débutent sur les vieilles feuilles et progressent vers les jeunes feuilles.
 
Tige et pétiole : petites taches circulaires brun foncé, avec présence ou non de pycnides.

Ne pas confondre

La tache septorienne peut être confondue avec l’alternariose (absence de pycnide au centre des taches, taches en cible).

Méthodes de lutte

Pour empêcher le développement de la tache septorienne, il faut utiliser des semences et des transplants sains, des cultivars résistants, un paillis empêchant les feuilles de toucher au sol, irriguer par aspersion le matin pour que le feuillage puisse sécher durant le jour ou utiliser l’irrigation goutte à goutte et faire une rotation des cultures (1 à 2 ans) avec des plantes non hôtes. Assurer une lutte efficace contre les volontaires et les mauvaises herbes de la famille des solanacées, une bonne fertilisation, une bonne circulation d’air entre les plants, éliminer et détruire les débris végétaux. Le travail au champ doit se faire lorsque le feuillage est sec. Des fongicides foliaires sont disponibles, ainsi que des modèles prévisionnels pour le champ. Il est préférable de faire des traitements préventifs dès l’apparition des fruits.

Références et liens

Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Septoria Leaf Spot. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 42-43.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Septoriose (tache septorienne) de la tomate. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 304 et 384-385. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch18-tomate.pdf) (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch25-tomate-de-serre.pdf)

http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/tomatoes/diseases-and-disorders/septoria-leaf-spot.html#advanced

http://vegetablemdonline.ppath.cornell.edu/factsheets/Tomato_Septoria.htm