Potyvirus (group)
À la face supérieure d’une feuille terminale de canna (cv 'Picasso'), présence d’une mosaïque jaune pâle d’aspect diffus, localisée principalement dans la partie distale de la feuille. Les tests de laboratoire ont révélé la présence d’un virus appartenant au groupe des Potyvirus. Chez le canna, le virus des stries jaunes du canna (CaYSV) et le virus de la mosaïque du canna (CaMV) appartiennent au groupe des Potyvirus. Les symptômes sont causés par un ou ces deux virus. Le conseiller agricole mentionne que 90 % des plants sont affectés dans la serre.
À la face supérieure d’une feuille terminale de canna (cv 'Picasso'), présence d’une mosaïque jaune pâle d’aspect diffus, localisée principalement dans la partie distale de la feuille. Les tests de laboratoire ont révélé la présence d’un virus appartenant au groupe des Potyvirus. Chez le canna, le virus des stries jaunes du canna (CaYSV) et le virus de la mosaïque du canna (CaMV) appartiennent au groupe des Potyvirus. Les symptômes sont causés par un ou ces deux virus. Le conseiller agricole mentionne que 90 % des plants sont affectés dans la serre.
Cannas - Potyvirus (groupe)
Cannas - Potyvirus (groupe)
Description

Le groupe des Potyvirus comprend plus de 200 virus dont le tiers infecte les plantes ornementales. Les maladies virales sont occasionnelles, mais causent des dommages sévères d’une grande importance économique. Les symptômes apparaissent généralement en foyer une à deux semaines après l’inoculation.

Quatre virus affectent le canna. Le virus de la marbrure jaune du canna (CaYMV) est spécifique aux cannas et le plus destructeur. Il n’est propagé que par le matériel végétatif. Il y a également le virus des stries jaunes du canna (CaYSV), le virus de la mosaïque du canna ((CaMV), anciennement le virus de la mosaïque jaune du haricot (BYMV)) et le virus de la mosaïque du concombre (CMV). Le CaYSV et CaMV appartiennent au groupe des Potyvirus. La famille des fabacées (pois, haricot, soya, différentes espèces de trèfles, etc.) et certaines plantes non légumineuses (glaïeul, pétunia, tabac d’ornement, freesia, canna, etc.) sont sensibles à ces virus.

Cycle de la vie

Les Potyvirus sont transmis principalement par plusieurs espèces de pucerons selon le mode non persistant, ce qui signifie que le virus ne se multiplie pas à l’intérieur du vecteur et qu'il est transmis uniquement par le stylet du puceron. Les pucerons transmettent la maladie d’un plant infecté à un plant sain en se nourrissant sur lui pendant moins d’une minute. Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) est le plus fréquemment rapporté. Les autres modes de transmission incluent le pollen, l’inoculation mécanique, car le virus est systémique et peut être transmis par la sève présente sur les outils, la machinerie ou les travailleurs et la multiplication de plantes virosées (greffage) dans le cas des plantes ornementales.

Symptômes et dommages

La diversité des symptômes varie selon la souche de virus, l’hôte, le stade de développement de la plante lors de l’infection et des facteurs environnementaux. Voici les principaux symptômes rapportés.
 
Feuille : présence de jaunissement, de mosaïques ou marbrures, de taches jaunes ou en anneaux, d’une décoloration des nervures, de stries en bandes parallèles aux nervures, de nécroses ou de déformations (pustules vert foncé entre les nervures, gaufrage, feuilles enroulées en forme de cuillère, tordues, etc.).
 
Fleur : la floraison peut être prématurée, les fleurs décolorées, petites ou déformées.
 
Plante entière : la vigueur des plantes est réduite et elles peuvent être rabougries.

Ne pas confondre

Les symptômes causés par les Potyvirus peuvent être confondus avec ceux d’une phytotoxicité par les herbicides.

Méthodes de lutte

Pour limiter la propagation des virus, il faut utiliser des semences certifiées exemptes de virus, mais la méthode la plus efficace consiste à employer des cultivars résistants lorsqu’ils sont disponibles. Éliminer les plantes virosées, les volontaires, les mauvaises herbes et les plantes susceptibles d’attirer les pucerons en champ et contrôler les pucerons vecteurs.
 
Pour contrôler les pucerons près des serres, le blé peut être cultivé comme plante-abri. Il fournit des sites de nourritures aux pucerons. Lorsque ces derniers se nourrissent, le virus présent sur leur stylet est dilué par la sève du blé et perd son pouvoir infectieux.