Apocynum androsaemifolium L.
L’apocyn à feuilles d’androsème est une plante vivace, indigène au Canada. Toutes les parties de la plante contiennent un suc laiteux. La tige est dressée, généralement ramifiée dans la partie supérieure et mesure de 30 à 75 cm de hauteur. Elle est glabre, lisse et souvent rougeâtre. Le système racinaire se compose de rhizomes robustes, longs et profonds.
Les feuilles sont courtement pétiolées, opposées et elliptiques ou ovées. La face inférieure est plus pâle que la face supérieure des feuilles. Elles sont entières, légèrement pendante et la marge est parfois légèrement ondulée.
Les fleurs sont roses ou blanches et mesurent de 6 à 10 mm de longueur. Elles sont en forme de clochette et disposées en grappes généralement pendantes au sommet des tiges et des rameaux.
Les fruits sont des follicules longs de 7 à 20 cm, légèrement incurvés et disposés en paire.
C'est une plante qui préfére les milieux bien drainés et ensoleillés. Elle colonise la bordure des boisés et des champs. Elle devient très abondante après une perturbation du terrain.
Cette plante peut ressembler à l'asclépiade commune (Asclepias syriaca). Par contre, l'asclépiade commune a des feuilles faiblement pubescentes, des fleurs disposées en ombelles compactes et les fruits sont des follicules vert grisâtre. De plus, elle peut être confondue avec l’apocyn chanvrin (Apocynum cannabinum). Cette dernière se distingue par ses feuilles trois fois plus longues que large et ses pétales qui ne se recourbent pas vers l’extérieur.
Lorsqu'il est présent dans les champs de canneberges, sarcler les plants avant la formation de graines. Assurer un suivi de la zone sarclée et répéter le sarclage au besoin.
Les fleurs peuvent agir comme une trappe à insectes, car les pièces buccales de certains pollinisateurs peuvent rester prises entre les pièces florales.
Lorsque les tiges ou les feuilles sont brisées, une sève laiteuse s’échappe à la cassure.
Desjardins È.-C. & Néron R. (2010). Guide d’identification, alliés et ennemis du bleuet nain. Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), Québec. 283 pp.
MARIE-VICTORIN. (1995). FLORE LAURENTIENNE. 3e éd. Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal: p.517-518.
Néron R., Deland J.-P., Drolet I. & Painchaud J. (2013). Guide d’identification des mauvaises herbes de la canneberge. Ministère de L’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec. 239 pp.