Poison ivy

Toxicodendron radicans (Linnaeus) Kuntze

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Description

L’herbe à puce est une plante vivace et ligneuse, indigène au Canada. Les tiges sont dressées, rampantes ou parfois grimpantes sur les arbres. Elles sont brunâtres à grisâtres, mesurent de 0,5 à 1,2 m de haut et peuvent se subdiviser en plusieurs branches. Les racines sont fasciculées et portées par des rhizomes retrouvés à des profondeurs de 10 à 15 cm dans le sol. Les tiges peuvent également s’enraciner lorsqu’elles sont en contact avec le sol. Sur les plants matures et grimpants, des racines aériennes sont développées et prennent l’allure de tiges fibreuses et poilues.

Les feuilles sont alternes et composées de 3 folioles à marges très variables, généralement avec quelques dents grossières, mais pouvant également être lobées. Elles paraissent asymétriques, car les dents grossières se trouvent généralement seulement d’un côté de la foliole. Celles-ci sont pétiolées, la foliole centrale possède un pétiole plus long que les autres. Leur limbe est pubescent sur les deux faces, parfois glabre sur le dessus. Elles ont une base cunéiforme ou arrondie. Les feuilles sont d’un vert brillant durant l'été et deviennent rougeâtre ou jaunâtre à l’automne. Elles mesurent de 6,5 à 40 cm de long et ont des nervures bien définies.

Les fleurs sont rassemblées en grappes à l’aisselle des feuilles. Elles sont petites et vert jaunâtre. Les fleurs mâles et femelles sont généralement sur des plants distincts.

Les fruits est une drupe disposée en grappes, souvent peu apparentes jusqu’à la chute des feuilles. Les fruits sont globuleux et mesurent de 3 à 7 mm de diamètre. Leur couleur varie du vert au jaune, mais ils apparaissent généralement blanchâtres à maturité. Ils sont cireux et contiennent chacun une graine. Les fruits peuvent persister sur le plant jusqu’au printemps suivant.

La plantule est à tige et à feuilles alternes. Les plants d’herbe à puce vont produire une série de rhizomes avec des tiges secondaires dès la germination. Les jeunes feuilles ont souvent une teinte pourpre ou rougeâtre. Elles sont également plissées lorsqu’elles commencent leur croissance.

Conditions favorables

L’herbe à puce est une plante des milieux naturels qui forme des peuplements denses en bordure des bois, des routes et des clôtures. Elle croît dans des sols sablonneux à rocailleux, secs et bien éclairés, la dispersion de ses rhizomes étant bloquée pas des milieux qui seraient trop humides et ombragés. Elle est adaptée à une vaste gamme de conditions climatiques.

Ne pas confondre

Quelques espèces peuvent être confondues avec l’herbe à puce, surtout à l’état végétatif. La vigne vierge à cinq folioles (Parthenocissus quinquefolia) possède des feuilles composées de cinq folioles et ses fruits sont bleus, contrairement à blanc chez l’herbe à puce. Il existe une autre espèce, plus rare, du genre Toxicodendron, le sumac à vernis (Toxicodendron vernix) qui est toxique comme l'herbe à puce. Il se distingue par son port arbustif haut (2 à 3 m), ses feuilles composées de 3 à 6 paires de folioles entières et d’une foliole terminale.

Prévention et répression

Pour prévenir des problèmes d’herbe à puce :

  1. Couper les tiges avant la production des semences.
  2. Effectuer un travail de sol fréquent nuit à sa croissance.

Pour réprimer l’herbe à puce à un endroit où elle n’est pas désirée :

  1. Arracher la plante à l’aide d’une pelle et enlever tous les rhizomes. Cette méthode est plus facile à effectuer au printemps lorsque le sol est humide. L’arrachage doit être répété sur ...Lire la suite

Pour prévenir des problèmes d’herbe à puce :

  1. Couper les tiges avant la production des semences.
  2. Effectuer un travail de sol fréquent nuit à sa croissance.

Pour réprimer l’herbe à puce à un endroit où elle n’est pas désirée :

  1. Arracher la plante à l’aide d’une pelle et enlever tous les rhizomes. Cette méthode est plus facile à effectuer au printemps lorsque le sol est humide. L’arrachage doit être répété sur au moins 2 ans afin d’assurer la suppression des rhizomes laissés dans le sol.
  2. Retirer les parties aériennes et installer une bâche de plastique opaque au sol pendant au moins 1 an nuit à sa croissance. Il faut s’assurer qu’elle couvre le sol jusqu’à 2 m autour des plants à éradiquer.

NB. Faire attention lors des opérations d’éradications, puisque la plante cause des irritations de la peau lorsque celle-ci entre en contact avec la sève. Il importe donc de se protéger la peau avec des vêtements longs et des gants qui doivent absolument être jetés ou lavés après utilisation. Aussi, il est important de ne pas brûler les résidus de cette plante, puisque la fumée dégage des émanations potentiellement allergènes pour les poumons.

Informations complémentaire

Cette plante se disperse surtout par ses graines, sa propagation par rhizomes étant très lente (10 cm/an). Aussi, il est rare qu’une plante s’établisse grâce à un fragment de rhizome. Les graines demeurent viables dans le sol au moins 6 ans.

Cette plante cause des irritations de la peau lors d’un contact direct avec la plante en toutes saisons ou même par le contact indirect avec des chaussures, des vêtements, des outils ou des animaux contaminés. La toxine qu’elle co...Lire la suite

Cette plante se disperse surtout par ses graines, sa propagation par rhizomes étant très lente (10 cm/an). Aussi, il est rare qu’une plante s’établisse grâce à un fragment de rhizome. Les graines demeurent viables dans le sol au moins 6 ans.

Cette plante cause des irritations de la peau lors d’un contact direct avec la plante en toutes saisons ou même par le contact indirect avec des chaussures, des vêtements, des outils ou des animaux contaminés. La toxine qu’elle contient s’appelle l’urushiol et de 50 à 85 % des gens y sont sensibles. Elle provoque de fortes démangeaisons. Cette toxine est présente dans toutes les parties de la plante à l’exception du pollen. Même les parties mortes de la plante reste toxiques puisqu’elles conservent cette résine.

Références et liens

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.

Frankton C. (1958). Les mauvaises herbes du Canada. Ministère de l’Agriculture du Canada, Ottawa. 218 pp.

Gleason H. A. & Cronquist A. C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. 2e éd.  New York Botanical Garden. 910 pp.

Lavoie C. (2019). 50 plantes envahissantes – Protéger la nature et l’agriculture. Les publications du Québec. 415 pp.

Mulligan G. A. & Junkins B. E. (1977). The Biology of Canadian Weeds. 23. Rhus radicans L. Canadian Journal of Plant Science, 57(2): 515-523.

Uva R. H., Neal J. C. & DiTomaso J. M. (1997). Weeds of Northeast. Cornell University Press, 408 pp.