Common ragwort

Senecio vulgaris Linnaeus

Taxonomie : Famille : Asteraceae
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Description

Le séneçon vulgaire est une plante herbacée, annuelle et originaire d’Europe. La tige est dressée, ramifiée, creuse, légèrement charnue et glabre ou un peu poilue. Cette plante a une taille variant de 10 à 60 cm de hauteur. La racine principale est pivotante et peu développée.

Les feuilles alternes se caractérisent par une forme allongée, lobée ou dentée (presque divisée) et ondulée à la marge. Les feuilles matures sont sessiles et embrassantes. Elles mesurent de 2 à 10 cm de long par 0,5 à 4,5 cm de large. Elles sont glabres ou un peu laineuses à l’aisselle. La marge du limbe des feuilles s’enroule légèrement sur la face inférieure. La nervure médiane est bien visible et parfois colorée de rouge-brun.

Les fleurs jaunes se composent uniquement de fleurons tubulés. Environ 50 fleurons se groupent en petits capitules au bout de la tige et des rameaux. Les bractées se terminent par une pointe noire bien définie. La fleur, dans son ensemble, mesure de 5 à 10 mm de large par 5 à 8 mm de long.

Le fruit est un akène attaché à des aigrettes blanches, ce qui lui permet de se disperser efficacement grâce au vent. Les akènes sont de forme circulaire, comprennent de 5 à 10 nervures et sont recouverts de poils raides.

La plantule a une tige très courte qui lui confère l’allure d’une rosette. Les cotylédons, de forme oblongue à allongée, mesurent de 9 à 12 mm de long par 2 à 3 mm de large et sont munis d’un pétiole mesurant de 2 à 3 mm. Les premières feuilles sont alternes, vertes et pourvues d’une coloration violacée sur les nervures ou le dessous des feuilles. Elles ont un limbe elliptique et denté. Une pilosité laineuse recouvre les jeunes feuilles et disparaît au fur et à mesure de leur croissance.  

Conditions favorables

Le séneçon vulgaire est une plante adventice retrouvée dans les jardins et les plates-bandes. En agriculture, c'est une mauvaise herbe retrouvée surtout dans les cultures sarclées et les cultures de légumes du sud-ouest du Québec. Il croît bien dans les sols humides et fertiles avec un pH entre 5,0 et 6,5, mais s’adapte bien aux conditions moins favorables à sa croissance. Cette plante résiste mal à l’ombrage, au piétinement et à la tonte fréquente.

Ne pas confondre

Le séneçon vulgaire peut être confondu avec le séneçon visqueux (Senecio viscosus) et l'érechtite à feuilles d'épervière (Erechtites hieraciifolius). Le séneçon visqueux est entièrement pubescent et visqueux au toucher. De plus, il ne comporte pas de pointe noire sur les bractées involucrales et sa fleur comprend des fleurons ligulés. L’érechtite à feuilles d’épervière, au stade végétatif, se distingue par ses feuilles entières à marge dentée ou faiblement lobée. À l’inflorescence, il se distingue par ses bractées involucrales qui ne se terminent pas par une pointe noire.

Prévention et répression

Pour prévenir l’établissement de colonies de séneçon vulgaire :

  1. Dépister et contrôler les sources potentielles d’infestation (bords des chemins, bords des champs, fossés, le long des clôtures) en empêchant la formation des graines. Entretenir ces endroits par la tonte des parties aériennes du séneçon vulgaire.
  2. Attention à ne pas donner du foin contaminé aux animaux et ne pas épandre dans les champs du fumier contaminé avec les graines du séne...Lire la suite

Pour prévenir l’établissement de colonies de séneçon vulgaire :

  1. Dépister et contrôler les sources potentielles d’infestation (bords des chemins, bords des champs, fossés, le long des clôtures) en empêchant la formation des graines. Entretenir ces endroits par la tonte des parties aériennes du séneçon vulgaire.
  2. Attention à ne pas donner du foin contaminé aux animaux et ne pas épandre dans les champs du fumier contaminé avec les graines du séneçon vulgaire.
  3. Nettoyer les équipements, les véhicules et les vêtements lors de la sortie d’un champ infesté.
  4. Utiliser des cultures compétitrices (luzerne, céréales, fourrages) et des cultures intercalaires dans la rotation pour éviter l’implantation du séneçon vulgaire. Il peut être utile de sursemer ces cultures.

Pour réprimer le séneçon vulgaire, combiner ces méthodes :

  1. Arracher/sarcler les jeunes plants avant la production des fleurs pour éviter la dispersion des graines. Si les plants sont arrachés et qu’il y a présence de fleurs, les retirer de la zone à décontaminer puisque les fleurs peuvent produire des graines mêmes si les plants sont arrachés.
  2. Un labour peu profond (10 – 14 cm) à l’automne ou au printemps aide à maîtriser efficacement les plants de séneçon vulgaire déjà présents dans le champ. Par contre, les graines apportées par le vent vont s’établir facilement sur un sol fraichement labouré.
  3. Les paillis organiques d’épaisseur supérieure à 7 cm et les sols où il y a une forte présence de résidus de culture empêchent la germination des graines provenant d'autres sources d'infestations. Les paillis de plastique empêchent la croissance des graines déjà présentes dans le sol, ils agissent comme une barrière physique.
Informations complémentaire

Le séneçon vulgaire est l'un des premiers cas répertoriés de résistance à l’atrazine. Aujourd’hui, plusieurs cas de résistance aux herbicides sont répertoriés au Québec.

Il y a présence d’une substance alcaloïde dans les tissus de la plante qui peut causer des lésions au foie chez les animaux qui en consomment. La toxicité demeure après le séchage ou l’ensilage du foin contaminé.

Un plant de séneçon vulgaire peut produire plus de 10 000 graines selon le...Lire la suite

Le séneçon vulgaire est l'un des premiers cas répertoriés de résistance à l’atrazine. Aujourd’hui, plusieurs cas de résistance aux herbicides sont répertoriés au Québec.

Il y a présence d’une substance alcaloïde dans les tissus de la plante qui peut causer des lésions au foie chez les animaux qui en consomment. La toxicité demeure après le séchage ou l’ensilage du foin contaminé.

Un plant de séneçon vulgaire peut produire plus de 10 000 graines selon les conditions de croissance. Ces graines demeurent viables dans le sol en moyenne 5 ans, mais vont germer en majorité 1 an après leur formation.

Références et liens

Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d'identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
 
Frankton C. (1958). Les mauvaises herbes du Canada. Ministère de l’Agriculture du Canada, Ottawa. 218 pp.

Gleason H.A. & Cronquist A.C. (1991). Manual of Vascular Plants of Northeastern United States and Adjacent Canada. New York Botanical Garden. 910 pp.

Mamarot J. & Rodriguez A. (2011). Mauvaises herbes des cultures. ACTA : Les instituts techniques agricoles, France. 569 pp.

Robinson D. E., O’Donovan J. T., Sharma M. P., Doohan D. J. & Figueroa R. (2003). The Biology of Canadian Weeds. 123. Senecio vulagris L. Canadian Journal of Plant Science, 83(3): 629-644.

Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales Ontario
http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/facts/ontweeds/common_groundsel.htm