Chez la tomate, l’insolation affecte surtout les fruits et parfois les jeunes feuilles et les tissus tendres des tiges. Les fruits qui ont toujours été cachés du soleil par le feuillage et qui sont soudainement exposés au soleil sont plus sensibles que ceux qui sont partiellement cachés tout le long de leur développement. Les tomates matures encore vertes sont les plus sensibles. Les fruits qui sont situés dans le haut des plants ou à l’extérieur du feuillage sont plus sujets à un ensoleillement intense lorsque la température est supérieure à 40 °C et que les conditions sont sèches. Sous ces conditions, la température interne des fruits augmente, causant le ramollissement du péricarpe et empêchant les fruits de rougir. L’insolation demeure occasionnelle et mineure, mais peut être plus sévère lorsque le recouvrement des plants est faible. Les fruits affectés sont invendables. Les solanacées (tomate, poivron, aubergine), les cucurbitacées (concombre, courge, melon), les petits fruits (bleuet, canneberge, raisin) et le soya sont particulièrement sensibles à l’insolation.
Feuille : au début de la saison, le limbe des jeunes feuilles devient gris pâle à brun. La face inférieure des jeunes feuilles peut montrer des bandes irrégulières et une délimitation nette entre les tissus sains et affectés.
Fruit : présence de zones jaunes à blanches sur le côté ou le dessus du fruit exposé au soleil. Les lésions sont souvent affaissées. Quand les fruits rougissent, les zones affectées deviennent boursouflées puis plus minces, plissés et elles prennent une texture mince comme du papier. À ce stade, les fruits sont colonisés par des organismes secondaires qui causent de la pourriture des fruits.
Tige : au début de la saison, dans la partie supérieure des plants, les jeunes tissus deviennent gris pâle à brun puis la partie exposée au soleil devient blanche.
Sur le fruit, l’insolation peut être confondue au collet jaune (jaunissement à l’épaule du fruit, absence de lésion blanchâtre).
Pour diminuer les dommages d’insolation, il faut conserver les plants en santé, utiliser des cultivars à feuillage abondant pour bien couvrir les fruits, effeuiller avec soin et récolter en évitant de casser le feuillage.
Jones J. J., Zitter T. A., Momol T. M. & Miller S. A. (Eds) (2014). Sunsclad. Dans Compendium of Tomato Diseases and Pests. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 132.
Richard C. & Boivin G. (1994). Coup de soleil (insolation). Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d’Entomologie du Canada, Canada. p. 308. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch18-tomate.pdf)
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/tomatoes/diseases-and-disorders/sunscald.html
http://www.missouribotanicalgarden.org/gardens-gardening/your-garden/help-for-the-home-gardener/advice-tips-resources/pests-and-problems/environmental/sunscald/sunscald-of-tomato-and-peppers.aspx
https://www.gardeningknowhow.com/edible/vegetables/tomato/tomato-sunscald.htm