Le blé et le maïs sont sensibles au manque d’eau, particulièrement lors du développement reproductif. Les dommages causés par la sécheresse et le manque d’eau sont variables et dépendent du stade de développement de la plante. Lorsque le manque d’eau survient tôt (semis à début montaison), moins le nombre et la taille des talles sont importants et les plants seront vert foncé et chétifs. Lorsque le manque d’eau survient entre le début et la fin montaison, il y a une diminution de la fertilité et du nombre d’épis. Au stade reproductif (fin montaison à la floraison), il y a une diminution de la fertilité, du nombre de grains/épi et les plants peuvent mourir prématurément. Sur des plants mûrissants, l’extrémité des épis peut blanchir et le poids des grains diminue. La période critique au déficit hydrique se situe entre la fin montaison et la maturation (stade grains laiteux).
Les symptômes apparaissent en foyer. Dans les cas d’un déficit hydrique sévère, les zones de plants apparaissent jaunes et desséchées. Les sécheresses sont occasionnelles et mineures, mais peuvent être sévères selon le stade de développement de la plante. Les pertes de rendement varient selon l’intensité et la durée du déficit hydrique.
Les dommages causés par la sécheresse et le manque d’eau sont variables et dépendent du stade de développement de la plante.
Feuille : jaunissement et sénescence prématurée des vieilles feuilles à partir de la pointe. Les feuilles médianes et terminales sont flétries, parfois enroulées. Les jeunes feuilles sont plus petites.
Épi : stérilité ou atrophie des épillets de la base de l’épi. Affecte la quantité et la qualité des grains.
Racine : développement superficiel du système racinaire.
Plant : retard dans l’émergence. Le tallage est réduit ou absent si le manque d’eau survient avant ou durant cette phase du développement. Les plants ont un port dressé. Croissance réduite, réduction de la vigueur, de la hauteur et de la productivité. Mortalité potentielle si le déficit hydrique persiste longtemps.
Au début du développement des plants, les symptômes causés par la sécheresse et le manque d’eau peuvent être confondus avec une carence en azote. Dans ces conditions, la solution du sol devient plus concentrée ce qui nuit à la disponibilité des éléments comme l’azote. Elle peut être confondue avec des dommages causés au système racinaire par les nématodes, les champignons, etc. Dans ces cas, les symptômes apparaitront en petits foyers, où se mélangeront des plants sains et affectés, et tous les stades de développement de la plante sont vulnérables.
Pour contrer le manque d’eau dans le sol lors d’une sécheresse, il faut avoir un sol uniforme et profond pour permettre un enracinement des plants en profondeur. Un semis hâtif, l’utilisation de variétés à cycle relativement court (précocité d'épiaison), une réduction de la surface foliaire et du nombre de talles permettent de rationaliser la quantité d’eau dans le sol et d’assurer une réserve en eau pour le stade reproductif. Il faut éviter les sols compactés.
Bockus W. W., Bowden R. L., Hunger R. M., Morrill W. L., Murray T. D. & Smiley R. W. (2010). Water Stresses (Flooding and Drought). Dans Compendium of Wheat Diseases and Pests. 3è éd. APS Press, The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 155-156.
http://www.fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&type_cul=1&type_acc=5&id_acc=65
http://www.memoireonline.com/08/09/2598/m_Utilisation-de-la-discrimination-isotopique-du-carbone-comme-critere-de-selection-du-ble-dur--tr2.html