Macronoctua onusta Grote
Oeuf : 0,5 mm de diamètre; il est de couleur crème, teinté de vert après la ponte, et devient lavande par la suite.
Larve : 35,0 mm à maturité; la tête est brun rougeâtre et parsemée de soies jaunâtres; le corps est beige rosé; les plaques thoracique et dorsale sont brunes; les stigmates sont entourés d'une ligne noire.
Chrysalide : 25,0 mm; elle est de couleur brun foncé à noire et luisante.
Adulte : envergure des ailes de 45,0 à 50,0 mm; la tête et le thorax sont gris foncé; les ailes antérieures sont gris foncé sur leur marge antérieure ainsi que sur la section apicale tandis que le centre de l'aile est brun foncé et traversé d'une ligne noire en zigzag; les ailes postérieures sont beige foncé.
Le perceur de l'iris produit une génération par année. Cette espèce hiberne au stade d'œuf. Au printemps, les œufs éclosent et les jeunes larves pénètrent à l'intérieur du feuillage en développement pour y creuser une mine en direction du sol. Lorsqu'elles arrivent à la base de la plante, elles s'introduisent à l'intérieur du rhizome, où elles s'alimenteront jusqu'à ce qu'elles atteignent la maturité (vers le milieu de l'été). Elles vont ensuite quitter le rhizome pour se transformer en chrysalide dans les premiers centimètres du sol. Les adultes sont actifs durant les mois d'août à octobre, moment durant lequel les femelles pondent leurs œufs en petites grappes sur les vieilles feuilles d'iris.
Ce ravageur peut causer d'importants dommages aux iris cultivés et sauvages. Les jeunes larves, en plus de creuser des mines, peuvent grignoter la bordure du feuillage et ainsi causer des dommages d'ordre esthétique. C'est cependant la larve plus mature qui est présente dans le rhizome qui cause les torts les plus considérables aux plantes attaquées. Une seule larve peut aisément tuer un iris en l'espace de quelques semaines. Il n'est pas rare de voir une larve s'attaquer à plusieurs rhizomes au courant de son développement. En plus de causer des dommages physiques importants aux rhizomes, les larves facilitent l'entrée de pathogènes secondaires, telles que des pourritures molles bactériennes et des champignons. Les rhizomes infectés par ces pathogènes vont fréquemment dégager des odeurs désagréables.
Cranshaw W. (2004). Garden insects of North America. Princeton University Press, Princeton, New Jersey, 656 pp.
Handfield L. (2011). Les papillons du Québec. Broquet. Saint-Constant, Québec, Canada, 1352 pp.
http://mrec.ifas.ufl.edu/Foliage/entomol/ncstate/cater11.htm