Anasa armigera (Say)
Oeuf : 1,5 mm de long par 1,1 mm de large; il est de couleur brun pâle et de forme fuselée.
Larve : 9,0 à 10,0 mm à maturité; le corps est blanc-gris pour les quatre premiers stades, devenant brun marbré de jaune au cinquième; les antennes sont noires et très longues; les pattes sont blanches et noires
Adulte : 13,0 à 17,0 mm; le corps est brun jaunâtre; les pattes sont brunes et parsemées de petites taches noires; la marge de l'abdomen (connexivum) est brun foncé et porte une bande et un point jaune sur chacun de ses segments; le dernier segment antennaire est rougeâtre; une grosse épine est présente à la base de chacune des antennes.
La biologie d'Anasa armigera est relativement peu connue. Cependant, les observations faites par Chittenden (1899) laissent supposer qu'elle est très semblable à celle de sa proche parente Anasa tristis. Au Québec, ces espèces produisent une génération par année. Ce sont les adultes qui hibernent, généralement dans les champs de courges, sous les débris de culture, les roches ou encore dans les empilements de bois ou bâtiments adjacents à la culture. Au printemps, les adultes sortent d'hibernation et les femelles vont déposer leurs oeufs sur la surface inférieure des feuilles de Cucurbitacées. Les oeufs sont généralement pondus en groupe d'environ vingt. Après sept à dix jours, les oeufs éclosent et les jeunes larves commencent dès lors à s'alimenter de la plante hôte. Lorsqu'elles sont jeunes, les larves tendent à rester très près les unes des autres, ce comportement se dissipant généralement au fur et à mesure qu'elles se développent. Cinq stades larvaires doivent être traversés avant d'atteindre la maturité, qui est généralement atteinte après environ 35 jours. Les adultes peuvent vivre relativement longtemps, ceux-ci pouvant survivre durant plus de 100 jours.
Les punaises des courges peuvent causer d'importants dommages aux cultures de Cucurbitacées. La salive qu'elles sécrètent dans leur hôte lorsqu'elles se nourrissent est particulièrement dommageable pour la plante. L'organe attaqué le plus régulièrement est le feuillage, mais les fruits servent aussi parfois de site d'alimentation. Lorsqu'il est attaqué par ces punaises, le feuillage tend généralement à faner et à noircir par la suite. Les dommages causés par ces punaises sont parfois suffisamment importants pour causer la mort de la plante.
Capinera J. L. (2001). Handbook of vegetable pests. Academic press, New York, New York, 729 pp.
Chittenden F. H. (1899). Some insects injurious to garden and orchard crops. USDA Division of Entomology, Bulletin No. 19, new series, 99 pp.