Contarinia pyrivora (Riley)
Oeuf : 0,3 mm; fusiforme; la coloration est blanchâtre et semi-transparente.
Larve : 2,5 à 3,0 mm à maturité; le corps est sans pattes ni tête apparente; elle est jaunâtre à blanche; la spatule sternale est bien développée et brunâtre, l’extrémité postérieure est arrondie, alors que l’extrémité antérieure se termine en pointe.
Adulte : 2,0 à 3,0 mm; la tête et le thorax sont grisâtres ou noirs; le thorax est orné d’une paire de rayures longitudinales plus pâles; chez la femelle, les rayures sont d’abord jaunes ou brunes avant de devenir grises; les ailes sont transparentes et marquées de nervures simples peu nombreuses; un fin duvet noir recouvre la totalité des ailes; les femelles disposent d’un ovipositeur très long et extensible.
La cécidomyie des poires peut être un insecte ravageur important de la poire, particulièrement pour les vergers ayant un historique d’infestation important. Cet insecte est retrouvé à travers l’ensemble de l’Europe, en Asie, en Océanie et en Amérique du Nord. Au Canada, la cécidomyie des poires est surtout présente en Ontario.
La cécidomyie des poires produit une seule génération par année. L’hibernation s’effectue au stade de pupe dans les premiers 5 à 8 cm de sol. Les adultes émergent tôt au printemps, habituellement à la fin du mois de mars ou au début du mois d’avril, lorsque les boutons du poirier commencent à s’ouvrir. Les adultes volent entre 5 à 14 jours, mais l’accouplement et la ponte ont typiquement lieu immédiatement après l’émergence. La femelle dévagine son ovipositeur et l’insère entre les sépales et les pétales des fleurs puis pond ses œufs en groupes de 12 à 15, directement sur les anthères ou le pistil. Chaque femelle pond typiquement entre 10 et 30 œufs. Ces derniers requièrent quatre à six jours avant d’éclore. Les jeunes larves pénètrent dans l’ovaire et demeurent à l’intérieur des fruits en développement, desquels elles s’alimentent. Les larves atteignent la maturité environ six semaines plus tard, pendant les mois de juin et juillet. À ce moment, plusieurs des fruits seront déjà tombés au sol. Les larves matures s’extirpent de force du fruit et s’enfoncent de quelques centimètres dans le sol. La larve tisse ensuite un cocon de soie à l’intérieur duquel elle se transforme en pupe et hiberne jusqu’au printemps prochain.
Dépistage : L’inspection visuelle des fruits infestés est actuellement la seule méthode de dépistage efficace.
Aucun seuil d’intervention n’est établi au Québec.
Contrôle mécanique : Au mois de mai et au début du mois de juin, retirer puis détruire tous les fruits infestés. Plus les manœuvres sont effectuées tôt en saison, moins les pertes de fruits sains seront importantes. Il est également possible de couvrir...Lire la suite
Dépistage : L’inspection visuelle des fruits infestés est actuellement la seule méthode de dépistage efficace.
Aucun seuil d’intervention n’est établi au Québec.
Contrôle mécanique : Au mois de mai et au début du mois de juin, retirer puis détruire tous les fruits infestés. Plus les manœuvres sont effectuées tôt en saison, moins les pertes de fruits sains seront importantes. Il est également possible de couvrir le sol sous les arbres pour récupérer les fruits qui tombent et ainsi prévenir l’enfoncement des larves désirant puper dans le sol. Ces manœuvres requièrent cependant beaucoup de temps et de main-d’œuvre.
Pratique culturale : Les variétés très hâtives ou tardives sont moins à risques.
L’occurrence de la cécidomyie des poires n’est pas importante, mais une fois établie à un endroit, les dommages apparaissent tous les ans.
En présence d’un historique d’infestation, il est recommandé d’appliquer un traitement phytosanitaire entre les stades du gonflement des bourgeons et du pré-bouton blanc, puis une deuxième application sept à dix jours plus tard, si nécessaire (particulièrement par temps frais).
Pendant les deux premières semaines, les fruits infestés croissent plus rapidement et deviennent plus arrondis ou déformés. Cependant, le développement des fruits cesse lorsqu’ils atteignent entre 15 et 20 mm de diamètre avant de rétrécir, de se fissurer et de pourrir. La peau des fruits infestés devient habituellement noire après quelque temps. Les fruits infestés tombent généralement au sol. Les fruits sains peuvent également tomber au sol à la suite d’une compétition pour les nutriments causée par la croissance accélérée des fruits infestés d’un même bouquet. Les pertes de fruits sains peuvent être considérables, particulièrement sur les arbres isolés.
Bien que les dommages puissent être semblables, il ne faut pas les confondre avec ceux produits par le gel.
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Alford, D. V. (2017). Pests of fruit crops: a colour handbook. CRC Press, London, 2e édition. 462 pp.
http://publications.gc.ca/collections/collection_2015/aac-aafc/A118-10-36-2013-fra.pdf
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/tender/insects/blossom-m.html#advanced
https://www.which.co.uk/documents/pdf/pear-midge-153689.pdf