Hypera postica (Gyllenhal)
Oeuf : 1,0 mm de long par 0,5 mm de large; il est jaune orangé, présente une texture lisse et est de forme elliptique.
Larve : 4,0 à 7,0 mm à maturité; la tête est noire; le corps est vert avec une ligne dorsale médiane pâle; de minuscules tubercules noirs sont disposés en ligne sur les segments thoraciques et abdominaux.
Pupe : environ 5,0 mm; la coloration est jaune et devient brunâtre par la suite; on la trouve dans un cocon de soies blanches avec des fragments de feuilles.
Adulte : 3,0 à 5,0 mm; le corps est de couleur brun rougeâtre, mais il est recouvert d’une fine pubescence beige ou dorée; une bande plus foncée est présente au milieu du dos.
Le charançon postiche de la luzerne produit une génération par année. Cette espèce hiberne au stade adulte. Les adultes s'accouplent au printemps et les femelles pondent leurs oeufs en groupes de 2 à 25 à l'intérieur des tiges de luzerne. Après l'éclosion, les larves sortent de la tige par le trou d'oviposition et grimpent jusqu'aux pousses terminales desquelles elles se nourrissent. Lorsqu'elle atteint la maturité, la larve tisse un cocon sur sa plante-hôte ou au sol et se transforme en pupe à l'intérieur de celui-ci. Les adultes émergent environ dix jours plus tard et se nourrissent sur le feuillage. Selon la région, il pourrait y avoir une seconde période de ponte automnale, engendrant une deuxième génération partielle.
Cette espèce se nourrit principalement de luzerne, mais elle s'attaque parfois au trèfle. Bien que les adultes se nourrissent eux aussi de feuillage, ce sont les larves qui causent la majorité des dommages aux cultures. Le feuillage attaqué présente généralement une multitude de trous de taille variable. Le feuillage sèche rapidement et devient gris ou blanchâtre.
Le charançon postiche de la luzerne est l'un des principaux ravageurs dans les cultures de luzerne à l'échelle mondiale. Lors d'infestations très sévères, des densités atteignant 1500 larves par m2 peuvent être observées. Au Québec, les infestations sont cependant peu fréquentes. Il est tout de même préférable d'effectuer un suivi des populations pour prévenir le développement de populations trop importantes.
Lamp W. O. et al. (Eds.) (1994). Handbook of forage and rangeland insects. Entomological Society of America, Lanham, USA, 180 pp.
http://www.inra.fr/hyppz/RAVAGEUR/3hyppos.htm
http://ipm.illinois.edu/fieldcrops/insects/alfalfa_weevil/