Typhlocyba pomaria McA.
Oeuf : 1,0 mm; blanc crème; oblong avec des extrémités pointues.
Larves : 1,0 à 1,5 mm; la coloration varie du blanc translucide au jaunâtre; le corps est sans ailes, mais il est recouvert de longs poils épars.
Adulte : 3,4 mm; le corps est allongé et de couleur blanc crème; les ailes sont translucides et demeurent au-dessus du corps au repos.
La cicadelle blanche du pommier produit deux générations par année. L’hibernation se fait lorsque les insectes sont au stade d’œufs, généralement insérés sous l’écorce des rameaux de deux ans. Ils commencent habituellement à éclore avant la période de floraison des pommiers et jusqu’au stade du calice. Une fois sorties, les larves migrent vers le feuillage où elles commencent à s’alimenter de la sève de la plante hôte. Elles sont généralement sédentaires et préfèrent la face inférieure des feuilles.
Les adultes, dont la durée de vie est d’environ cinq à six semaines, commencent à apparaître au début de l’été et s’accouplent généralement tôt le matin. Le début de la ponte survient environ 14 jours après l’accouplement et se poursuit pendant environ trois semaines. Les œufs sont alors pondus directement sur les pétioles et les nervures inférieures des feuilles. Chaque femelle pondra entre 50 et 60 œufs au cours de sa vie.
Les nymphes de la seconde génération apparaissent vers le début du mois d’août. Les nouveaux adultes commencent à pondre aussitôt que possible, habituellement entre la fin août et la mi-septembre. À l’automne, il est même possible d’observer tous les stades de développement de la cicadelle au même moment. Étant donné que cette deuxième génération est peu synchronisée, il est plus difficile de la réprimer. Tous les stades, à l’exception des œufs, sont ensuite tués par la première gelée importante.
Dépistage : Il est recommandé de débuter le dépistage de la première génération de cicadelles à partir de la fin de période de floraison et de le poursuivre pendant plusieurs semaines. Les observations doivent s’effectuer sur la face inférieure de 5 vieilles feuilles situées près du tronc. Répéter ces observations sur 20 arbres distribués aléatoirement dans le verger, pour un total de 100 feuilles observées. L’utilisation d’une loupe est recommandée pour l’identification...Lire la suite
Dépistage : Il est recommandé de débuter le dépistage de la première génération de cicadelles à partir de la fin de période de floraison et de le poursuivre pendant plusieurs semaines. Les observations doivent s’effectuer sur la face inférieure de 5 vieilles feuilles situées près du tronc. Répéter ces observations sur 20 arbres distribués aléatoirement dans le verger, pour un total de 100 feuilles observées. L’utilisation d’une loupe est recommandée pour l’identification des nymphes.
L’observation de la deuxième génération doit débuter à partir de la mi-juillet et se poursuivre jusqu’au début du mois de septembre. Elle doit s’effectuer similairement à la première génération, mais les feuilles doivent cette fois être sélectionnées à la moitié du rayon de l’arbre plutôt que près du tronc.
Prenez note que les observations sont plus difficiles à effectuer durant cette période en raison de la présence d’une grande quantité de feuillage, qui peut camoufler les insectes.
En Ontario, un seuil d’intervention de 2 à 5 nymphes en moyenne par feuille pour un échantillon de 100 feuilles a été établi.
Cette espèce ne doit pas être confondue avec la cicadelle de la pomme de terre (Empoasca fabae), qui est de couleur verdâtre et qui apparaît généralement plus tard dans la saison. La cicadelle de la pomme de terre se déplace également de manière latérale comme un crabe.
Les adultes et les nymphes s’alimentent de la sève des feuilles, dont la face supérieure devient marbrée de petites taches décolorées. Les feuilles peuvent devenir entièrement blanches lors des infestations sévères. Lorsque les adultes sont nombreux, les feuilles et les fruits se retrouvent également couverts d’excréments (petits points noirs et brillants).
La cicadelle blanche du pommier exsude du miellat favorisant le développement de fumagine, qui peut réduire la capacité de photosynthèse des plantes hôtes.
Finalement, les densités importantes de cicadelles provenant de la seconde génération au moment de la récolte peuvent importuner les cueilleurs et se révéler problématiques lors de l’autocueillette.
Chouinard G., Conseil des productions végétales du Québec & Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (2000). Guide d'identification des ravageurs du pommier et de leurs ennemis naturels CRAAQ, 69 pp.
Chouinard G., Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec. Comité pomiculture (2001). Guide de gestion intégrée des ennemis du pommier CRAAQ, 226 pp.
http://jenny.tfrec.wsu.edu/opm/displayspecies.php?pn=360
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/apples/insects/white-apple-leafhopper.html#advanced
https://www.phyto.qc.ca/fiche.php?nomal=320&noesp=6&nolist=1989&gr=2&pl=1