Lipaphis pseudobrassicae (Davis)
Oeuf : 0,3 à 0,5 mm; de forme ovale allongée; il est verdâtre à la ponte et devient noir luisant par la suite.
Larve : environ 0,6 mm à maturité; le corps est jaune verdâtre et présente de nombreuses plaques plus foncées; les pattes sont grisâtres.
Adulte : 1,0 à 2,0 mm; corps de couleur variable, souvent vert olive ou grisâtre, avec des plaques plus sombres sur l’abdomen; les antennes mesurent environ la moitié de la longueur du corps; les cornicules sont courtes et légèrement convergentes.
Lipaphis pseudobrassicae produit entre 10 et 12 générations par année. Son hibernation se fait lorsqu’il se trouve au stade d’œuf sur une plante hôte primaire appartenant à la famille des Brassicaceae. Les œufs éclosent ensuite au printemps, lorsque la température ambiante excède 9°C. Les individus qui émergent de ces œufs sont tous des femelles, qui se reproduisent par parthénogenèse (reproduction asexuée). Elles commencent à se nourrir de la sève de leur hôte, puis elles donnent naissance à leur progéniture lorsqu’elles atteignent la maturité.
Plusieurs générations vont ainsi se succéder sur la plante avant que des femelles ailées ne commencent à apparaître au sein de la colonie, généralement au début de l’été. Cette nouvelle génération s’envole alors vers une plante hôte secondaire, principalement le canola, pour ensuite produire rapidement de nouvelles femelles à son tour. D’autres générations de pucerons se succèdent au courant de l’été pour finalement produire à l’automne de nouveaux individus ailés qui migreront vers un nouvel hôte primaire. Ils se reproduisent là de manière sexuée, puis les femelles fécondées pondent leurs œufs directement sur le feuillage, où ils passeront l’hiver.
Dépistage : Il est recommandé d’effectuer un dépistage de la tête des plants (10 à 15 premiers centimètres) une fois par semaine entre les mois de mai et de septembre.
Bien que les pucerons puissent se déplacer de manière aléatoire, on les observe davantage en bordure du champ. Notez qu’il est courant de retrouver un plant fortement infesté à côté de plants qui ne le sont pas. On peut repérer plus facilement les colonies de pucerons en portant attention à la disto...Lire la suite
Dépistage : Il est recommandé d’effectuer un dépistage de la tête des plants (10 à 15 premiers centimètres) une fois par semaine entre les mois de mai et de septembre.
Bien que les pucerons puissent se déplacer de manière aléatoire, on les observe davantage en bordure du champ. Notez qu’il est courant de retrouver un plant fortement infesté à côté de plants qui ne le sont pas. On peut repérer plus facilement les colonies de pucerons en portant attention à la distorsion et à la décoloration (jaunissement) des parties infestées.
Aucun seuil d’intervention n’est établi au Québec pour le moment.
Contrôle biologique : Plusieurs ennemis naturels de L. pseudobrassicae sont répertoriés et peuvent exercer un bon contrôle sur les populations. Les coccinelles, les guêpes parasitoïdes, les larves de chrysopes et les larves de syrphes sont de bons exemples.
Pratique culturale : Il est préférable de minimiser la présence de mauvaises herbes, en particulier celles de la famille des Brassicaceae, en bordure et à l’intérieur du champ afin de limiter le développement de colonies d’insectes.
Lipaphis pseudobrassicae a longtemps été confondu avec une autre espèce semblable nommée Lipaphis erysimi. Cette dernière est cependant présente uniquement en Europe, tandis que L. pseudobrassicae est présente au niveau mondial.
En se nourrissant de la sève de leur plante hôte, les pucerons adultes et les larves peuvent provoquer une diminution des rendements de la culture, notamment parce qu’ils réduisent le nombre de siliques et de graines produites par les plants. Les plants infestés deviennent généralement déformés et rabougris. Leur feuillage, habituellement lustré et collant en raison du miellat produit par les pucerons, peut également se déformer après le passage de l’insecte.
Le miellat peut également favoriser la croissance de pathogènes fongiques pouvant inhiber la croissance du plant. En tout, Lipaphis pseudobrassicae est reconnu pour propager au moins 16 virus, dont le virus de la mosaïque du chou-fleur, le virus de la mosaïque du navet, le virus de la jaunisse occidentale de la betterave et le virus de la mosaïque du concombre. Cependant, les dommages qui surviennent sont rarement significatifs lorsque la majorité des grains sont formés.
Le canola est particulièrement sensible aux dommages causés par les pucerons entre la formation des bourgeons et la floraison.
Van Emden, H. F. & Harrington, R. (2017) Aphids as crop pests. 2e édition. CABI Publishing, Wallingford, 714 pp. ISBN 9781780647098
Tremblay L., Labrie G. & Pageau D. (2011). Gestion intégrée des insectes nuisibles dans la culture du canola au Québec. Fédération de l'U. P. A. du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Québec, Canada, 72 pp.
Umina P. & Hangartner S. (2015). Turnip aphid – Lipaphis pseudobrassicae. PestNotes, 6 pp. [http://www.pir.sa.gov.au/__data/assets/pdf_file/0014/273002/Turnip_Aphid.pdf]