Balsam twig aphid

Mindarus abietinus Koch.

Taxonomie : Hémiptères > Aphididés
Puceron des pousses du sapin (Mindarus abietinus)_1
Puceron des pousses du sapin (Mindarus abietinus)_2
Puceron des pousses du sapin (Mindarus abietinus)_3
Puceron des pousses du sapin (Mindarus abietinus)_4
Puceron des pousses du sapin (Mindarus abietinus)_5
Puceron des pousses du sapin (Mindarus abietinus)_6
Puceron des pousses du sapin (Mindarus abietinus)_7
Description

Oeuf : 0,1 mm; il est de couleur jaune et devient noire en vieillissant; il est recouvert de bâtonnets de cire blanche.
Larve : semblable à l’adulte, mais plus petite; sans ailes; le corps est brun-jaune ou verdâtre.
Adulte :  1,7 à 2,0 mm; le corps est jaune verdâtre et est recouvert d’une substance cireuse et blanche; les antennes sont très courtes et les cornicules sont réduites au statut de pores.

Cycle vital

Le puceron des pousses du sapin se retrouve dans toute l’aire de distribution du sapin, depuis l’océan Atlantique jusqu’à l’océan Pacifique.
 
Cette espèce produit quatre générations par année, dont la dernière est plus ou moins abondante selon le climat au début de la saison. L’insecte hiberne sous forme d’œufs sur les bourgeons de sapin. Les œufs éclosent vers la troisième semaine d’avril sur les pousses de l’année précédente. Les jeunes pucerons de la première génération (nommée fondatrice) se nourrissent en suçant la sève des aiguilles en attendant l’ouverture des bourgeons. Elles passent par quatre stades de développement avant d’atteindre la maturité. Au stade IV des bourgeons, les fondatrices alors devenues adultes migrent à l’intérieur des nouvelles pousses pour produire les larves vivipares de deuxième génération.

Une fondatrice peut produire plus de 70 larves au courant de sa vie. De 50 à 90 % des larves deviennent des adultes ailés de deuxième génération (G2) qui pourront se disperser vers d’autres sapins. Les autres larves (environ 10 %) deviennent des adultes sans ailes (aptères) qui produisent des larves donnant des adultes ailés de troisième génération (G3). Tous les pucerons ailés (G2 ou G3) donnent ensuite naissance à la génération de larves sexuées (mâles et femelles ovipares), dont les adultes sans ailes peuvent être présents dès la mi-juin. Après leur accouplement, la femelle sexuée dépose un ou deux œufs hivernants sur les pousses de l’année, près de la base des aiguilles ou sur les bourgeons.

Prévention et répression

Dépistage :
Il faut surveiller la deuxième génération issue de la reproduction des fondatrices, car c’est cette génération qui cause le plus de dommages, les jeunes aiguilles fragiles étant plus vulnérables aux attaques des pucerons. La période critique se situe entre le stade III+ et le stade IV des bourgeons du sapin. On doit commencer le dépistage au deuxième stade des fondatrices, lorsque l’éclosion des œufs est terminée. Les fondatrices au premier stade sont ...Lire la suite

Dépistage :
Il faut surveiller la deuxième génération issue de la reproduction des fondatrices, car c’est cette génération qui cause le plus de dommages, les jeunes aiguilles fragiles étant plus vulnérables aux attaques des pucerons. La période critique se situe entre le stade III+ et le stade IV des bourgeons du sapin. On doit commencer le dépistage au deuxième stade des fondatrices, lorsque l’éclosion des œufs est terminée. Les fondatrices au premier stade sont très petites et difficiles à détecter. La surveillance doit être amorcée quatre ans avant la récolte des arbres. Il faut noter le stade de développement des bourgeons et la présence d’un ou de plusieurs pucerons sur les pousses de l’année précédente. Les fondatrices sont en général sous les aiguilles. On doit aussi rechercher la présence d’une goutte de miellat à l’extrémité de l’abdomen du puceron. Cette goutte facilite le repérage, surtout quand elle brille au soleil. Un traitement des arbres peut être effectué lorsqu’au moins un puceron est identifié sur plus de 9  % des pousses. Si l’infestation est inférieure à ce seuil, les dégâts à la fin de la saison sont de moins de 5 % et ne sont pas visibles pour les acheteurs.
 
Bonnes pratiques :

  • À moins d’une population excessivement élevée de pucerons, ce qui est rare, aucune intervention n’est nécessaire dans les jeunes plantations.
  • Encourager la présence et la conservation des prédateurs.
  • Favoriser l’utilisation d’insecticides spécifiques aux insectes suceurs.
  • Avant d’appliquer un insecticide, évaluer si une intervention est nécessaire en tenant compte de certains critères comme l’âge des arbres, la catégorie d’arbres visés, leur tolérance aux dommages causés par ce ravageur, etc.

 
Méthode de dépistage du puceron des pousses du sapin
Choix de la plantation :
Il faut effectuer le dépistage sur l’ensemble du champ en le traversant en diagonale. Le dépistage des pucerons doit commencer quatre ans avant de récolter les sapins.
 
Méthode :

  • Avant que les bourgeons aient atteint le stade III, visiter 20 arbres à l’hectare dans un même champ.
  • Pour chaque arbre, observer quatre pousses de l’année précédente, une à chaque point cardinal, à la mi-hauteur des arbres.
  • Pour chaque pousse, observer sous les aiguilles et noter si au moins un puceron est présent.
Dommages

La présence de pucerons sur les branches cause un recroquevillement des aiguilles (pseudogalles) ainsi qu’un rabougrissement prononcé des pousses où se développent des colonies nombreuses. Le miellat produit par les pucerons favorise l’apparition de la fumagine, un champignon donnant une apparence noirâtre aux pousses affectées. La gravité des infestations du puceron peut varier d’une année à l’autre et d’un arbre à l’autre. De fortes infestations répétées dans les plantations peuvent réduire la croissance des arbres.

Références et liens

Pettigrew, A., Choquette, D. & Briand N. (2014). Ravageurs, maladies et ennemis des arbres de Noël au Québec. Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec. 130 pp.

RAP arbres de Noël : https://www.agrireseau.net/rap/documents?s=1182&page=1