La tache bactérienne causée par Pseudomonas syringae affecte de nombreuses cultures. Chez le soya, c’est la maladie bactérienne la plus commune lorsque le climat est frais et humide. Les symptômes sont visibles au champ vers la moitié de la saison de culture. Les pertes de rendement sont négligeables, mais la qualité des grains peut être affectée. La brûlure bactérienne est donc fréquente, mais mineure.
La maladie est présente sur les semences et les résidus de culture. La bactérie est dispersée par le vent, la pluie, mais surtout les orages et lors des pratiques culturales au champ sur des plants mouillés. Pseudomonas syringae est une bactérie épiphyte qui vit à la surface de la feuille, ce qui constitue un réservoir d’inoculum pour l’initiation de l’infection. Au printemps, la bactérie infecte les tissus par les stomates ou les blessures. La brûlure bactérienne se développe lorsque la température est fraîche et les précipitations sont importantes et alimentées de vent ou de grêle. Les symptômes apparaissent 5 à 7 jours après l’infection.
Feuille et pétiole : au début, présence de petites taches angulaires, jaunes à brun pâle qui deviennent brun rougeâtre à noires, bordées d’une marge humide et entourées d’un halo jaune verdâtre. Les taches s’agglomèrent pour former de larges zones nécrotiques dont le centre peut tomber. Les feuilles sont déformées, rabougries et jaunissent. Les jeunes feuilles sont les plus sensibles. Présence de grandes taches noires sur le pétiole.
Gousse : petites taches humides qui s’agrandissent pour couvrir toute la surface. La gousse devient brun noir à noire. Les graines affectées deviennent ratatinées, chétives et décolorées.
Tige : présence de grandes taches noires.
Cette maladie est souvent confondue avec la tache brune du soya (Septoria glycines) qui est sans halo jaune et présente en premier sur les feuilles basales. Les deux maladies peuvent se retrouver simultanément sur le même plant et sur le même organe.
Pour contrer le développement de la brûlure bactérienne, il faut utiliser des cultivars résistants ou tolérants, des semences certifiées, labourer les résidus de culture, faire une rotation des cultures avec des plantes non hôtes comme le maïs et le blé et éviter d’aller au champ lorsque le feuillage est mouillé.
Hartman G. L., Sinclair J. B. & Rupe J. C. (Eds) (1999). Bacteriel blight. Dans Compendium of Soybean Diseases. 4th ed. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 5-6.
http://extension.missouri.edu/explorepdf/agguides/crops/g04442.pdf