Les hémérocalles sont réputées pour être des plantes de culture facile, car elles ne nécessitent que peu d’entretien, résistent à la sécheresse, ne requièrent aucune fertilisation particulière, et sont généralement exemptes de maladies et d’insectes. Par contre, depuis quelque temps, l’hémérocalle est sujette à deux maladies soit la tache foliaire à Aureobasidium (Aureobasidium microstictum) et la rouille de l’hémérocalle (Puccinia hemerocallidis). La tache foliaire à Aureobasidium est assez commune et peut également infecter l’iris, le lis, le muguet et le Sceau de Salomon. La sensibilité à cette maladie varie selon le cultivar, mais aucun cultivar n’offre une résistance complète. La tache foliaire à Aureobasidium cause surtout des dommages esthétiques, mais dans certains cas, elle peut causer une perte importante du feuillage, mais elle cause rarement une défoliation complète des plants.
Le champignon hiverne sous la forme de sclérotes dans les débris végétaux infectés. Au printemps, lorsque les conditions sont humides, les spores sont éjectées et disséminées par l’eau (éclaboussures, irrigation), les travailleurs et les outils sur les feuilles saines. Le champignon requiert des blessures (blessures mécaniques, gel printanier tardif, etc.) sur les feuilles pour initier l’infection. Les infections sont rapides lorsque le feuillage est mouillé et se poursuivent tout l’été lorsque les conditions sont chaudes (< 32 °C) et humides. À la fin de l’été, des sclérotes noirs sont formés sur les vieilles feuilles sénescentes et assureront les nouvelles infections le printemps suivant.
Feuille : les symptômes initiaux se manifestent souvent sous la forme d’un jaunissement le long de la nervure centrale. Le jaunissement débute à l'apex des feuilles et progresse vers le bas du limbe et vers la marge à mesure que la maladie évolue. Les tissus infectés deviennent bruns. De petites taches ovales à allongées brun rougeâtre se développent également sur le feuillage infecté. Les taches peuvent se grouper pour former des lésions nécrotiques. Les feuilles basales sont les plus affectées, car elles demeurent humides plus longtemps. Les feuilles très affectées sont parfois déformées (recroquevillées, enroulées en forme de queue-de-cochon) et sèches. Le feuillage infecté dépérit et meurt.
Plant : ralentissement de la croissance et déformation potentielle.
Cette maladie peut être confondue avec la rouille de l’hémérocalle (présence de pustules orange à la face inférieure de la feuille, maladie absente au Québec) ou des dommages de gel printanier.
Pour prévenir le développement de la tache à Aureobasidium, il faut se procurer des variétés tolérantes, enlever et éliminer le vieux feuillage à l’automne pour diminuer l’inoculum du champignon, travailler les plants infectés en dernier et lorsque le feuillage est sec, car l'agent pathogène peut également être disséminé par les travailleurs et les outils. Favoriser l’irrigation goutte à goutte ou arroser directement dans le pot. Assurer une bonne fertilisation et un bon espacement entre les plants pour améliorer la circulation d’air, mais également pour éviter les éclaboussures d’eau. Isoler les plants infectés. Aucun fongicide n’est homologué contre cette maladie au Québec.
https://www.agrireseau.net/rap/documents/92452/avertissement-no-3-26-mai-2016?s=1322&r=Aureobasidium+microstictum&sort=2
http://www.ashoq.ca/media/filer_public/f9/39/f939d978-e765-4abb-97b9-7e0de4b88943/taches_foliaires_sur_les_hemerocalles.pdf
https://ag.umass.edu/greenhouse-floriculture/fact-sheets/daylily-rust-daylily-streak
http://www.daylilies.org/ahs_dictionary/leaf_streak.html
https://hort.uwex.edu/articles/daylily-leaf-streak/