Le champignon Blumeria graminis affecte les céréales et graminées et il est spécifique à la culture. À titre d’exemple, la sous-espèce tritici n’affectera que le blé tandis que la sous-espèce hordei n’affectera que l’orge et autres Hordeum. Le blé et l’orge sont sensibles tandis que cette maladie est presque inexistante chez l’avoine. Blumeria graminis est un parasite obligatoire, il a besoin de tissus vivants de la plante pour assurer sa survie et son développement.
Chez le blé, le blanc des céréales cause des pertes de rendement et diminue le poids des grains. Dans l’est du Canada, le blanc des céréales est une maladie fréquente et mineure de l’orge et du blé, mais qui peut devenir sévère lorsque les infections surviennent un peu avant ou à la floraison.
Le champignon hiverne sous la forme de cléistothèces et de mycélium blanc dans le chaume et les plantes infectées. Au printemps, les conidies se développent et sont dispersées par le vent par temps sec et ensoleillé. La production de conidies se poursuit tout au long de la saison et assure les infections secondaires. Au milieu de l’été, les cléistothèces relâchent des ascospores. Les ascospores et les conidies pénètrent directement les tissus par un haustorium, ce qui leur permet de se développer à la surface des tissus atteints tout en s’alimentant à l’intérieur de la plante. Le développement des conidies du blanc requiert une humidité relative élevée (85 à 100 %) et des températures fraiches (15 à 22 °C). Au-delà de 25 °C, le développement de la maladie cesse. L’eau libre inhibe également la germination. La maladie se développe rapidement lorsque la croissance est luxuriante, mais progresse lentement durant la maturation. Dans un environnement favorable, la germination des conidies, l’infection et la sporulation sont complétées entre 7 et 10 jours.
Feuille : présence de taches verdâtres qui se couvrent de mycélium et de conidies blanc grisâtre. Affecte essentiellement la face supérieure. La croissance mycélienne est superficielle. Jaunissement à la face opposée au mycélium. Couvre partiellement ou complètement la surface foliaire. Lors de fortes infestations, les feuilles vieillissent prématurément et brunissement. Apparition de cléistothèces sur les tissus sénescents.
Épi : réduction du nombre d’épis et de grains par épi.
Plant : rabougrissement et perte de vigueur.
Pour lutter contre le blanc des graminées, il faut éviter les peuplements denses, utiliser une fertilisation équilibrée, des cultivars résistants lorsque disponible et des fongicides pour traiter les semences ou le feuillage. Faire une rotation des cultures (> 2 ans) avec des plantes non hôtes et éliminer les débris végétaux et les repousses (volontaires) de blé.
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