La pourriture sèche fusarienne du rutabaga est une maladie d’entreposage. C’est une maladie occasionnelle et mineure. Toutes les espèces de Fusarium causant de la pourriture sèche fusarienne provoquent des symptômes similaires et affectent de nombreuses plantes.
Fusarium survit dans le sol, sur les résidus de culture, les parties souterraines et aériennes des plantes et la semence. Il peut survivre sous la forme d’hyphes, de conidies ou de chlamydospores. L’infection se produit entre 7 et 21 °C, avec un optimum entre 16 et 20 °C, et elle requiert une humidité à la surface des tissus. Lors de l’entreposage au froid, la pourriture sèche fusarienne se développe très lentement et apparaît rarement avant 3 mois. La maladie peut se répandre d’une racine infectée à une racine saine par simple contact.
Racine : présence de taches ou de lésions circulaires à ovoïdes de 10 à 50 mm de diamètre. Les taches sont localisées près de l’apex et sont brunes à grisâtres avec une marge foncée. Une coupe transversale des tissus affectés montre une pourriture sèche interne avec une marge irrégulière et des cavités pouvant contenir un mycélium blanchâtre.
Cette maladie peut être confondue avec le rhizoctone et le rhizoctone commun, mais la présence d’hyphes de Rhizoctonia sert à différentier ces deux maladies de la pourriture sèche fusarienne.
Pour limiter le développement de la pourriture sèche fusarienne, il faut éviter les blessures lors de la récolte, laver, sécher et trier rapidement les légumes. Les racines doivent demeurer sèches.