De nombreuses cultures sont affectées par les Fusarium. Chez les cucurbitacées, la citrouille, les courges et les melons sont les plus sensibles. Chez le concombre, la pourriture en entreposage est souvent associée au froid ou à un entreposage prolongé. Chez les cucurbitacées, la pourriture fusarienne est une maladie fréquente et mineure des fruits au champ et en postrécolte.
Les Fusarium peuvent pénétrer directement les tissus lorsque les conditions d’humidité sont adéquates ou via des blessures. Au champ, les infections se font généralement au contact du fruit avec le sol et lors des températures basses à l’automne. En entrepôt, le développement des Fusarium est favorisé lorsque la température est inférieure à 1,5 °C ou lorsque la température et l’humidité sont élevées.
Les symptômes varient selon la culture et l’espèce de Fusarium. Seuls les symptômes les plus fréquents sont mentionnés.
Fruit : sur l’épiderme, présence de blessures, de meurtrissures, d’une pigmentation variant du beige au rouge pourpre et d’une pourriture. Sur les melons, présence de fissures brunes. Développement possible d’un mycélium aérien sur les tissus blessés. Parfois présence de lésions internes brunes, sèches, spongieuses et entourées d’un halo blanc. Les symptômes peuvent également débuter à l’extrémité des tiges selon la souche de Fusarium.
Pour contrôler le développement de Fusarium, il faut privilégier les sols bien drainés, les longues rotations de cultures (> 4 années) avec des plantes non hôtes, éviter l’irrigation par aspersion et récolter les fruits dès que la maturité est atteinte. Lors de la récolte, éliminer et détruire les fruits endommagés, enlever toutes les tiges, sécher rapidement les courges et éviter les blessures et meurtrissures lors de la récolte mais également lors de l’emballage et le transport. En entrepôt, la température (10 à 13 °C) et d’humidité (70 à 75 %) doivent être judicieusement contrôlées.
Zitter T. A., Hopkins D. L. & Thomas C. E. (Eds) (1996). Fusarium Rot. Dans Compendium of Cucurbit Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 50-51.