La fusariose de la tige est la pourriture de la tige la plus importante chez le maïs au Canada, Fusarium graminearum étant communément isolé des racines et de la tige du maïs. Cette maladie est fréquente et sévère. Fusarium graminearum affecte également le blé, l’orge, l’avoine et le seigle. Au champ, les plants affectés seront distribués en foyer. Dans le cas de forte infestation, les plants sont sujets à la verse.
Fusarium graminearum survit dans le sol, les débris végétaux, les mauvaises herbes et plantes indigènes sous la forme de périthèces et de sporodochies. Lorsque les conditions sont chaudes et humides, les périthèces libèrent des ascospores qui sont transportées par le vent et les éclaboussures d’eau sur la tige et les épis. Les infections de la tige se font généralement peu de temps après la pollinisation via la gaine foliaire ou les racines d’ancrage. Le champignon entre également par les racines et se propage dans la partie basale de la tige. Les blessures causées par les insectes facilitent l’entrée du champignon dans la plante. En été, les infections secondaires sont assurées par les macroconidies de Fusarium à partir des sporodochies.
Feuille : deviennent vert terne.
Épi : affecte le remplissage des épis et la qualité des grains.
Tige : c’est la partie basale qui est la plus affectée. Coloration beige à brun foncé aux entrenœuds et présence de périthèces noirs à la surface de la tige. Les tiges sont souvent fendues et montrent des tissus internes effilochés avec une coloration rose à rouge de la moelle et du système vasculaire. Dessèchement de la partie basale.
Collet : pourriture.
Racine : sont brunes, pourries et cassantes.
Plant : deviennent vert grisâtre et flétrissent à un stade avancé de la maladie.
La fusariose de la tige peut être confondue avec d’autres maladies causant de la pourriture de la tige comme la pourriture fusarienne de la tige (différentes espèces de Fusarium – absence de périthèces), la pourriture sèche de la tige (Diplodia maydis – absence de moelle rose et de périthèces superficiels) et le piétin brun (Pythium aphanidermatum - absence de moelle rose et de périthèces).
Pour lutter contre la fusariose de la tige, il faut utiliser des hybrides qui ont une grosse tige et une résistance aux maladies foliaires, une fertilisation équilibrée, favoriser la rotation des cultures avec des plants non hôtes comme le soya, employer un système de production permettant l’enfouissement des résidus de cultures, réduire les stress aux plants, contrôler les insectes comme la chrysomèle des racines du maïs de l'ouest (Diabrotica virgifera virgifera) et la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis) et les maladies foliaires afin de diminuer les stress aux plants.
Bailey K. L., Couture L., Gossen B. D., Gugel R. K. & Morral R. A. A. (Eds) (2004). Fusariose e la tige du maïs. Dans Maladies des grandes cultures au Canada. 1ère éd. La Société Canadienne de Phytopathologie, Saskatoon. p. 39.
Munkvold G. P. & White D. G. (Eds) (2016). Gibberella Stalk Rot. Dans Compendium of Corn Diseases. 4th ed. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 74-76.
https://www.plantwise.org/FullTextPDF/2011/20117800344.pdf
https://www.pioneer.com/home/site/us/agronomy/crop-management/corn-insect-disease/gibberella-stalk-rot/