Les myxomycètes (Didymium sp., Fuligo sp., Mucilago sp., Physarum sp., etc.) sont des protistes, de l’embranchement des amibozoaires, et des organismes à plasmode. Ils ont longtemps été considérés comme des champignons inférieurs. Les myxomycètes sont capables de se déplacer, ils utilisent les feuilles, les tiges et les fruits comme support pour leur croissance et pour faciliter leur dispersion dans l’environnement immédiat. Ils sont considérés comme des saprophytes puisqu’ils ne pénètrent pas dans les tissus végétaux. Ils peuvent survivre dans la matière organique (bois morts, litière de feuilles, compost, etc.). Ils colonisent les plantes ayant une croissance près du sol comme les gazons, les plantes ornementales basses et la fraise. Chez la fraise, la moisissure visqueuse est surtout visible lors de la récolte, ce qui peut affecter la qualité des fruits. La moisissure visqueuse est un problème occasionnel et mineur.
Les myxomycètes survivent d’une saison à l’autre grâce à des spores qui sont très résistantes à la dessiccation (sclérotes). Entre la fin du printemps et l’automne, les spores germent sous des conditions fraîches et humides et produisent des myxamibes ou des myxoflagellés. Ces structures formeront des plasmodes gélatineux capables de se déplacer près de la surface du sol. Lorsque la température devient chaude et humide, les plasmodes montent à la surface du sol et se développent sur la végétation basse pour se nourrir. Ils ressemblent alors à des masses visqueuses d’œufs blancs. Plus tard, les plasmodes se transforment en masses globuleuses (sporanges) à la surface dure et sèche, qui produisent une grande quantité de spores. Normalement, les sporanges sont la seule étape du cycle de la maladie réellement visible sur les plantes. Les spores sont facilement dispersées par le vent, l’eau, l’équipement, les gens et les animaux.
Feuille et fruit : présence d’une substance gélatineuse (plasmodes) qui prend différentes teintes (blanc, crème, gris ou colorées) et formes et qui devient des masses de spores foncées dures et sèches (sporanges).
La moisissure visqueuse peut être confondue avec des masses d'œufs d’insectes ou la moisissure grise (Botrytis cinerea – masse de spores grisâtres).
Les myxomycètes ne nécessitent aucun traitement spécifique.
Lambert L., Laplante G. H., Carisse O. & Vincent C. (2007). Moisissure visqueuse du fraisier. Dans Guide de maladies, ravageurs et organismes bénéfiques du fraisier, du framboisier et du bleuetier. CRAAQ (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec). p. 23.
Maas J. L. (Eds) (1998). Slime Molds. Dans Compendium of Strawberry Diseases. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 28.
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/strawberries/diseases-and-disorders/slime-moulds.html
http://myxo.be/Myxomycetes%20Introduction.html