Blanc
Powdery mildew
Brunissement le long des nervures sur la face inférieure de feuilles de cassis, causé par l’oïdium brun. Les symptômes peuvent aussi se présenter sur le pétiole. 
Face inférieure d’une feuille de cassis démontrant des symptômes de l’oïdium brun. Le duvet blanc longe les nervures et le limbe brunit par endroits. 
Duvet blanc et épais sur la face supérieure des feuilles terminales d’une tige de cassis en juillet. 
Cassis - Blanc (Podosphaera mors-uvae)
Cassis - Blanc (Podosphaera mors-uvae)
Cassis - Blanc (Podosphaera mors-uvae)
Description

Les champignons qui causent les blancs (oïdium) sont des parasites obligatoires, c'est-à-dire qu’ils se reproduisent uniquement sur les tissus vivants de leurs hôtes. Il existe plusieurs genres d'oïdium et une gamme d’hôtes très variée. L’association entre l’hôte et le parasite est très spécifique: le blanc qui affecte une espèce végétale donnée est généralement inoffensif pour une autre. Chez le cassis, les espèces reconnues comme agents pathogènes sont Sphaerotheca mors-uvae et Sphaerotheca macularis. L’oïdium brun (S. mors-uvae) semble être la forme la plus fréquemment rapportée.

Les symptômes du blanc sont assez faciles à reconnaître. Il s’agit d’un duvet blanc qui apparaît d’abord sur les jeunes tiges et les nouvelles feuilles. L’organisme peut atteindre les fruits et occasionner une perte de rendement. Les pertes économiques sont liées à la sensibilité variétale, aux conditions climatiques et à l’état sanitaire de la parcelle. La maladie est favorisée par les étés chauds et humides, alors qu’elle peut être pratiquement absente lors des saisons sèches.

Cycle de la vie

Sphaerotheca sp. est un champignon parasite obligatoire. Il hiverne sous forme de mycélium ou de cléistothèces dans les débris de culture et dans les bourgeons des plants infectés la saison précédente. L’infection primaire est déclenchée au printemps, lorsque les cléistothèces se rompent sous l’action de l’eau et libèrent les ascospores qu’ils contiennent. Les spores sexuées sont disséminées par le vent et l’eau (pluie et éclaboussures) et atteignent le feuillage sain. Le champignon pénètre directement dans les cellules épidermiques des feuilles grâce à un appressorium. Un deuxième type de spores asexuées, appelées conidies, sont produites dans les 10 jours suivant le début de l’infection. Les conidies se développent à l’extrémité des conidiophores en chaînettes accolées, ce qui donne à la feuille infectée son apparence blanche et poudreuse. De multiples cycles d’infections secondaires ont lieu durant la saison de croissance.

Symptômes et dommages

Au printemps, les symptômes apparaissent sur les jeunes tiges sous forme d’un feutrage blanc qui s'épaissit et brunit peu à peu au cours de l'été. Lors d’une forte infection, la tige peut devenir tortueuse tandis que les feuilles se déforment, se dessèchent, puis tombent au sol.

Feuille : Présence d’un duvet blanc et cotonneux entre les nervures et parfois au pourtour de la feuille, qui brunit au fil de l’été. Le champignon est visible sur la face inférieure et sur la face supérieure de la feuille. Il atteint aussi le pétiole. Les feuilles peuvent sécher et tomber au sol de manière précoce si l’infection est sévère. 
 
Tige : Présence d’un duvet blanc et cotonneux qui brunit durant la saison. La tige peut prendre un aspect tordu. 
 
Fruit : Présence de taches blanches, duveteuses et éparses, qui s'étendent progressivement sur toute la surface du fruit et qui évoluent en gales irrégulières brun-roux.

Méthodes de lutte

Pour limiter la propagation de la maladie, il faut détruire les tissus infectés et éliminer les feuilles mortes au sol à l’automne. Il faut également tailler les plants de manière à favoriser la circulation de l’air et utiliser des cultivars résistants.