Rayure réticulée
Net blotch
Sur des feuilles d’orge (cv 'Béluga'), présence de taches allongées, étroites et brunes. Sur la feuille du haut, les taches commencent à former des stries longitudinales brunes (voir flèche). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Pyrenophora teres, responsable de la rayure réticulée chez l’orge.
Sur des feuilles d’orge (cv 'Béluga'), présence de taches allongées ou de stries longitudinales brunes. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Pyrenophora teres, responsable de la rayure réticulée chez l’orge.
Sur des feuilles d’orge (cv 'Béluga'), présence de taches allongées ou de stries longitudinales brunes et étroites. L'apex des feuilles est desséché. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Pyrenophora teres, responsable de la rayure réticulée chez l’orge.
Sur des feuilles d’orge (cv 'Béluga'), présence de taches allongées ou de stries longitudinales brunes et étroites. L'apex des feuilles est desséché. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Pyrenophora teres, responsable de la rayure réticulée chez l’orge.
Orge - Rayure réticulée (Pyrenophora teres)_1
Orge - Rayure réticulée (Pyrenophora teres)_2
Orge - Rayure réticulée (Pyrenophora teres)_3
Orge - Rayure réticulée (Pyrenophora teres)_4
Description

La rayure réticulée est une maladie commune de l’orge au Canada qui est également observée sur les graminées adventices du genre Hordeum. Elle présente deux formes de la maladie, la rayure réticulée type et la rayure réticulée ponctiforme. Cette dernière est davantage observée dans l’Ouest canadien. Les cultivars d’orge à deux rangs sont plus sensibles à cette maladie que ceux à six rangs. L’augmentation de l’incidence de la maladie au cours des dernières décennies est due à la monoculture de l’orge, à l’irrigation et à la conservation des sols ou le travail réduit du sol. Les pertes de rendement sont variables et se situent en moyenne entre 10 et 40 %. La qualité et le poids des grains sont particulièrement affectés. Au Québec, la rayure réticulée est fréquente et mineure.

Cycle de la vie

Le champignon hiverne sous la forme de pycnides et de périthèces, pendant au moins 2 ans, dans les débris végétaux (chaume et paille) et sous la forme de mycélium dans les semences. Les volontaires et les graminées adventices du genre Hordeum servent également de réservoir d’inoculum. Les infections provenant des semences se produisent entre 10 et 15 °C. Les jeunes plants montreront des symptômes sur le coléoptile et les cotylédons. L’inoculum contenu dans les semences initie les infections, mais introduit surtout l’agent pathogène dans les champs sains.
 
Au printemps, lorsque l’humidité relative est élevée et la température atteint 20 °C, les pycnides et les pseudothèces germent et libèrent des conidies et des ascospores qui sont dispersées par le vent et la pluie sur de courtes distances. La sporulation du champignon sur les feuilles est favorisée par une humidité relative élevée (près de 100 %) et une température moyenne de 20 °C (entre 15 et 25 °C). L’infection initiale nécessite au moins six heures d’humidité et une température variant entre 3 et 31 °C, avec un optimum entre 18 et 24 °C. Deux à trois semaines plus tard, un inoculum secondaire composé de conidies est formé et dispersé sur de courtes distances à l’intérieur de la culture. Des infections secondaires répétées survenir lorsque les conditions sont favorables. La maladie s'observe essentiellement du gonflement de l’épi jusqu'à l'épiaison. La durée d’incubation est d’environ 4 jours à 20 °C. La maladie débute sur les feuilles basales et progresse vers le haut du plant pour atteindre l’épi. Les périthèces sont formés sur la paille et le chaume après la récolte.

Symptômes et dommages

Feuille, gaine foliaire et glume : au début de l’infection, les taches sont minuscules et vert clair à brunes. Elles s’agrandissent rapidement en des stries longitudinales brunes de plusieurs centimètres de long. À l’intérieur de ces stries, des lignes longitudinales et/ou horizontales plus foncées se forment pour donner un aspect réticulé (en réseau). Parfois jaunissement entourant les stries. Lorsque les stries sont nombreuses, il y a un dessèchement du limbe et de l’apex puis la mort prématurée de la feuille.

Ne pas confondre

La rayure réticulée peut être confondue avec la tache helminthosporienne (Cochliobolus sativus) qui montre des taches brunes elliptiques, d’une longueur variable, avec une marge foncée bien délimitée. Le développement des taches est limité par les nervures et les taches ne forment jamais de réseau.

Méthodes de lutte

Pour prévenir le développement de la rayure réticulée, il faut utiliser des semences saines traitées avec un fongicide, des cultivars moyennement résistants qui sont disponibles surtout pour l’orge à six rangs, favoriser la rotation des cultures (2 ans) avec des plantes non hôtes et enfouir le chaume et la paille avant les semis. Une corrélation positive a été établie entre la quantité de chaumes au sol et les infections la saison suivante. Sur les cultivars sensibles, l’application de fongicides foliaires est parfois requise et efficace au stade développement végétatif, mais pas toujours économiquement rentable.

Références et liens

Bailey K. L., Couture L., Gossen B. D., Gugel R. K. & Morral R. A. A. (Eds) (2004). Rayures réticulées de l’orge. Dans Maladies des grandes cultures au Canada. 1ère éd. La Société Canadienne de Phytopathologie, Saskatoon. p. 37.

Mathre D. E. (Ed) (1997). Net Blotch. Dans Compendium of Barley Diseases. 2e éd. APS Press, The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 28-31.

https://www7.inra.fr/hyp3/pathogene/3pyrter.htm

http://agriculture.vic.gov.au/agriculture/pests-diseases-and-weeds/plant-diseases/grains-pulses-and-cereals/net-blotches-of-barley

http://www.croppro.com.au/crop_disease_manual/ch02s18.php