Rhizoctone brun
Rhizoctonie
Black scurf
Une vue rapprochée du périderme d’un tubercule de pomme de terre provenant d’un champ montre la présence de minuscules sclérotes brun foncé à noirs, aplatis, d'une forme circulaire à irrégulière. Le diamètre varie entre 1 et 2 mm. Les sclérotes peuvent s’agglomérer et couvrir une grande surface. Ces structures fongiques appartiennent au champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Le périderme d’un tubercule de pomme de terre (cv 'Chieftain') provenant d’un champ montre la présence de zones crevassées et liégeuses peu profondes. De minuscules sclérotes noirs sont également visibles près du talon et à quelques endroits sur le périderme. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Le périderme d’un tubercule de pomme de terre (cv 'Chieftain') provenant d’un champ montre la présence de zones crevassées et liégeuses peu profondes. De minuscules sclérotes noirs sont également visibles près du talon et à quelques endroits sur le périderme. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Des tubercules de pomme de terre (cv 'Yukon Gold') provenant d’un champ montrent la présence de sclérotes brun foncé, d’une forme circulaire à irrégulière, sur le périderme. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Des tubercules de pomme de terre à peau rouge (cv 'Chieftain') provenant d’un entrepôt montrent un périderme terne, grisâtre et rugueux. De petits sclérotes brunâtres, d’une forme circulaire à irrégulière, colonisent parfois la pelure. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Un tubercule de pomme de terre (cv 'Superior') provenant d’un entrepôt montre des trous d’une profondeur de 3 mm à la surface du périderme. L’intérieur des trous est d’aspect liégeux, bien délimité, et les trous ne pénètrent pas en profondeur dans la chair. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Une vue rapprochée d’un tubercule de pomme de terre (cv 'Superior') provenant d’un entrepôt montre des trous d’une profondeur de 3 mm à la surface du périderme. L’intérieur des trous est d’aspect liégeux, bien délimité, et les trous ne pénètrent pas en profondeur dans la chair. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Une vue rapprochée d’un tubercule de pomme de terre (cv 'Superior') provenant d’un entrepôt montre des trous d’une profondeur de 3 mm à la surface du périderme. L’intérieur des trous est d’aspect liégeux, bien délimité, et les trous ne pénètrent pas en profondeur dans la chair. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Un des tubercules de pomme de terre (cv 'Peribonka') provenant d’un entrepôt montre un périderme terne, grisâtre et rugueux avec la présence de petits sclérotes irréguliers bruns. Sur le second tubercule, les lenticelles sont éclatées et entourées d’un large halo brun grisâtre. Des crevasses sont également en formation. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre. Les symptômes sont apparus après le lavage des tubercules.
Deux tubercules de pomme de terre (cv 'Peribonka') provenant d’un entrepôt ont un périderme terne, grisâtre et rugueux dont un qui montre de petits sclérotes irréguliers bruns. Sur l’autre tubercule, les lenticelles sont éclatées et entourées d’un large halo brun grisâtre. Des crevasses sont également en formation. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre. Les symptômes sont apparus après le lavage des tubercules.
Le périderme d’un tubercule de pomme de terre provenant d’un entrepôt montre la présence de lenticelles brunes légèrement surélevées sur une grande surface du tubercule. Une zone crevassée et liégeuse est également visible. Les dommages sont superficiels. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Une vue rapprochée du périderme d’un tubercule de pomme de terre provenant d’un entrepôt montre la présence de lenticelles brunes légèrement surélevées sur une grande surface du tubercule. Une zone crevassée et liégeuse est également visible. Les dommages sont superficiels. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Le périderme d’un tubercule de pomme de terre provenant d’un champ montre la présence de lenticelles brunes à noires, légèrement surélevées, sur une grande surface du tubercule. Les dommages sont superficiels. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Une vue rapprochée du périderme d’un tubercule de pomme de terre provenant d’un champ montre la présence de lenticelles brunes à noires, légèrement surélevées, sur une grande surface du tubercule. Les dommages sont superficiels. Les observations microscopiques ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Les germes sur un tubercule de pomme de terre de semence présentent une pourriture brune débutant à la base et progressant sur une longueur de 2 à 3 cm. Les tissus sont légèrement ramollis. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du champignon Rhizoctonia solani, responsable de la rhizoctonie chez la pomme de terre.
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Pomme de terre - Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani)
Description

Rhizoctonia solani est un champignon ubiquiste qui affecte de nombreuses cultures et presque tous les organes. Chez la pomme de terre, il cause la rhizoctonie qui est une maladie commune. La majorité des Rhizoctonia affectant la pomme de terre lui est spécifique (groupe d’anastomose AG-3). La rhizoctonie se manifeste particulièrement sur les organes qui sont en contact avec le sol froid et humide et peut causer de graves dommages. Les plus grands dommages surviennent principalement au printemps, les semaines suivant la plantation si le sol est froid et humide. La rhizoctonie est devenue une maladie importante au fils des ans avec la consommation de la pomme de terre avec la pelure. Les symptômes apparaissent en foyer ou en rangée au champ et peuvent être présents du début mai jusqu’à la mi-octobre. Les rendements sont surtout affectés par la qualité des tubercules. Il n’y a aucun développement supplémentaire de la rhizoctonie en entrepôt.

Cycle de la vie

Le champignon hiverne sous la forme de sclérotes dans le sol et sur les tubercules de semence ou sous la forme de mycélium dans les résidus de cultures. Rhizoctonia peut également survivre comme saprophyte très longtemps dans les sols en colonisant des déchets végétaux autres que la pomme de terre. Au printemps, les sclérotes germent et produisent du mycélium qui infecte, tout au long de la saison de croissance, les tubercules, les stolons, les racines ou les germes. L’émergence des germes est le stade de développement le plus critique pour les infections car elles sont souvent causées par le mycélium présent sur les tubercules de semence. L’inoculum provenant du sol affecte surtout les racines et les stolons, mais pour qu’il y ait infection, l’inoculum doit être dans l’environnement immédiat des organes. Le champignon pénètre directement par les tissus ou des blessures. La sensibilité des plants à la rhizoctonie diminue avec le développement des plants.
 
L’infection et le développement de la maladie se produisent lorsque la température du sol se situe entre 13 et 18 °C et que le sol est humide. Ces conditions ralentissent le développement de la plante (émergence des germes) et accentuent celui du champignon. À l’automne, la formation de sclérotes sur les tubercules est encore favorisée par des conditions du sol fraîches et humides. La formation de sclérotes sur les tubercules dépend de la sénescence des plants et de la maturité des tubercules. Plus les délais de récolte s’accroissent à la suite du défanage, plus le nombre de sclérotes sur les tubercules sera élevé.

Symptômes et dommages

Germe : mortalité des germes, manque à la levée, levée inégale ou tardive des plants, faible vigueur, lésions ou chancres brun foncé sur les nouveaux germes.
 
Feuille : jaunissement de la marge, rosissement à rougissement du limbe, enroulement et flétrissement. Présence de petits tubercules aériens à l’aisselle des feuilles basales.
 
Tige : présence d’une coloration brun rougeâtre à brun foncé de l’épiderme conduisant à la formation de chancres déprimés, parfois longs, craquelés et profonds sur les plants matures. Réduction du nombre de tiges par plant. Dans le cas d’infection grave et en conditions humides, présence d’un mycélium blanc grisâtre (stade sexué du champignon) dans la partie basale de la tige près du sol. Le mycélium est superficiel et facilement enlevé par frottement. Parfois les chancres ceinturent toute la tige, interférant avec le transport de l’eau et des éléments minéraux. Production de tubercules groupés à la base de la tige.
 
Racine : sur les radicelles, présence de taches brun rougeâtre à brun foncé, profondes et fendues, qui causent des retards de croissance ou la mortalité. Le champignon affecte les racines à différents endroits. Production de tubercules aériens à la surface du sol.
 
Stolon : avortement, présence de taches brun rougeâtre à brun foncé, profondes et fendues, qui cause des retards de croissance ou la mortalité. Interfère dans la translocation de l’amidon vers les tubercules.
 
Tubercule : réduction de la grosseur et du nombre de tubercules, présence de sclérotes bruns à noirs à la surface du périderme et parfois au point d’attache du stolon au tubercule. Les sclérotes sont très visibles sur les tubercules lavés, car ils résistent au lavage. La pelure est rugueuse et la chair n’est pas atteinte. Dans le cas de fortes infestations, les tubercules sont déformés (fossette, aspect réticulé de la pelure, boulage, fendu, etc.) ou il y a la formation de tubercules aériens.
 
Plant : aspect chétif des plants affectés.

Ne pas confondre

Le manque à la levée des germes peut être confondu avec l’utilisation de vieux tubercules de semence ou avec des dommages causés par Fusarium ou des bactéries responsables de pourritures molles.
 
Sur les feuilles roussies, la rhizoctonie peut être confondue avec le virus de l’enroulement de la pomme de terre (Potato Leafroll Virus (PLRV) – enroulement des feuilles vers le haut).
 
Sur la tige, la rhizoctonie peut être confondue avec le mildiou (Phytophthora infestans – taches noires sur le périderme et tissus internes affectés) et la jambe noire (Pectobacterium spp. – lésions noires et molles).
 
Sur les tubercules déformés, la rhizoctonie peut être confondue avec des dommages de phytotoxicité par le glyphosate (crevassé avec des replis sur la pelure) ou la peau d’éléphant (pelure plus épaisse et brune, en forme de réseau).

Méthodes de lutte

Pour contrôler la rhizoctonie dans les sols, il faut avoir une approche intégrée. Il faut privilégier l’utilisation de semences certifiées exemptes de maladie ou traitées avec des fongicides, favoriser la levée rapide des plantules (réchauffement des plantons, plantation peu profonde, planter dans des sols chauds, bien drainés), augmenter la quantité de résidus au sol et le taux de matière organique pour diminuer la banque de sclérotes dans le sol et faire une rotation des cultures (2 à 3 ans) avec des plantes non hôtes comme les céréales, le maïs ou les graminées fourragères. L’enfouissement d’un engrais vert (moutarde brune (Brassica juncea)) juste avant la floraison donnerait de bons résultats dans des conditions de sol humide. Récolter les tubercules dès qu’ils ont atteint le bon niveau de maturité. Des traitements fongiques peuvent être réalisés avant et lors de la plantation.

Références et liens

Banks E. (Ed) (2004). Rhizoctonia. Dans Potato Field Guide - Insects, Diseases and Defects. Publication 823. Ministry of Agriculture and Food, Ontario. p. 37-41.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Rhizoctonie (rhizoctone brun, rhizoctone noir, variole des tubercules) de la pomme de terre. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 263-264. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch16-pomme-de-terre.pdf)
 
Stevenson W. R., Loria R., Franc G. D. & Weingartner D. P. (Eds) (2001). Rhizoctonia Canker and Black Scurf. Dans Compendium of Potato Diseases. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 36-37.

https://www.agrireseau.net/documents/Document_92275.pdf

http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/potatoes/diseases-and-disorders/rhizoctonia.html#advanced

https://potatoes.ahdb.org.uk/media-gallery/detail/13214/2636