La tache septorienne affecte de nombreuses cultures, dont les cucurbitacées, les plantes ornementales, les arbustes d’ornement, le bleuetier, la vigne. En général, c’est une maladie occasionnelle et mineure, mais qui peut être plus fréquente lors des étés plus frais que la normale ou à la fin de l’automne. Chez les cucurbitacées, les melons brodés, les courges et la citrouille sont particulièrement sensibles. Les fruits des cucurbitacées atteints ne sont pas commercialisables.
Le champignon hiverne dans les débris végétaux sous la forme de mycélium et peut y survivre une à deux années. Il survit également sur et dans la semence. Au printemps, les pycnides libèrent des conidies qui sont dispersées par le vent et l’eau (éclaboussure, pluie, irrigation par aspersion). L’infection et le développement de la maladie sont favorisés lorsque la température est fraîche (entre 16 et 19 °C) et humide. Le développement de la maladie est freiné par la chaleur et le temps sec. Elle peut se manifester de nouveau à l’automne lors que les conditions climatiques redeviennent favorables. Les infections sur les fruits se font tôt, bien avant que la pelure ne devienne mature.
Feuille : sous des conditions humides, les taches ou lésions sont petites, brun foncé, humides et mesurent 1 à 2 mm de diamètre. Sous des conditions sèches, elles sont circulaires ou irrégulières, beiges à blanchâtres et bordées d’une marge foncée. Les taches ou lésions peuvent fendre. Sur les vieilles lésions, des pycnides noires sont également visibles. Sur les melons, la citrouille et les courges d’hiver, les lésions sont généralement très abondantes sur les feuilles.
Fruit : présence de nombreuses petites taches ou lésions circulaires, beiges à brun pâle, mesurant 1 à 2 mm de diamètre et d’aspect verruqueux. Ces lésions sont superficielles, n’affectant pas la chair ce qui limite le développement de la pourriture lors de l’entreposage. Affecte généralement que les courges et la citrouille.
Chez les cucurbitacées, la tache septorienne peut être confondue avec la tache angulaire (Pseudomonas syringae), la gale (Cladosporium cucumerinum), l’anthracnose (Colletotrichum orbiculare) et l’alternariose (Alternaria sp.).
Pour lutter contre la tache septorienne, il faut utiliser des semences traitées et certifiées, faire une rotation (> 2 ans) avec des plantes non hôtes, favoriser une aération et un séchage rapide du feuillage par une taille adéquate, faire un bon dépistage vers l’intérieur des plants, des traitements chimiques dès l’apparition des symptômes et éliminer les résidus de culture contaminés.
Zitter T. A., Hopkins D. L. & Thomas C. E. (Eds) (1996). Septoria Leaf Spot. Dans Compendium of Cucurbit Diseases. APS Press, The American Phytopathological Society, St-Paul, Minnesota. p. 31.
http://www.omafra.gov.on.ca/IPM/french/cucurbits/diseases-and-disorders/septoria-leaf-spot.html#advanced
http://vegetablemdonline.ppath.cornell.edu/factsheets/Cucurbit_Septoria.htm