Septoria sp. est un champignon phytopathogène qui cause des taches foliaires chez de nombreuses plantes, dont les astéracées, les cucurbitacées, les solanacées, plusieurs plantes ornementales et arbustes fruitiers. La tache septorienne a été observée sur les cerisiers nains rustiques au Québec, mais sa présence est plutôt occasionnelle.
Le champignon qui cause la tache septorienne survit à l’hiver sous forme de mycélium sur les débris végétaux. Au printemps, les pycnides libèrent les conidies, des spores asexuées qui contaminent d’autres organes en voyageant par le vent et l’eau (éclaboussures, pluie, irrigation par aspersion). Le développement de la maladie est favorisé lorsque les températures se situent entre 10 °C et 27 °C et que l’humidité relative est élevée. Le cycle d’infection se répète tout au long de la saison.
Feuille : Des taches brun pourpre au centre beige apparaissent sur les feuilles. Lorsque le champignon est mature, de petits points noirs (pycnides) deviennent visibles au centre de ces taches. Les symptômes apparaissent généralement sur les feuilles du bas de l’arbuste et progressent vers celles du haut. Lors de fortes infections, les feuilles tombent et le plant peut dépérir.
Il ne faut pas confondre la tache septorienne avec d’autres maladies fongiques comme la tache foliaire du cerisier (Blumeriella jaapii) et la brûlure corynéenne du cerisier (Wilsonomyces carpophilus).
Favoriser une bonne aération des plantes par la taille et maîtriser les mauvaises herbes diminuent les risques d’infection.
AGRIOS G. N. (1988) Plant Pathology, 3e édition, Academic Press inc. 803 p.
OGAWA J. M. & autres (1995) Compendium of Stone Fruit Diseases, St-Paul, APS Press, 98 p.