Alfalfa mosaic virus (AMV)
Lorsque comparée à une feuille saine de pomme de terre (cv 'Goldrush'), la feuille affectée est petite et certaines folioles sont déformées, ont une mosaïque jaune et vert pâle et une ou quelques taches nécrotiques. Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la luzerne (Alfalfa Mosaic Virus (AMV)).
Une feuille affectée de pomme de terre (cv 'Goldrush') montre des folioles déformées qui ont une mosaïque jaune et vert pâle et quelques taches nécrotiques. La feuille est petite lorsque comparée à une feuille saine (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la luzerne (Alfalfa Mosaic Virus (AMV)).
Une feuille affectée de pomme de terre (cv 'Goldrush’) montre des folioles déformées qui ont une mosaïque jaune et vert pâle et quelques taches nécrotiques. La feuille est petite lorsque comparée à une feuille saine (non visible ici). Les tests de laboratoire ont révélé la présence du virus de la mosaïque de la luzerne (Alfalfa Mosaic Virus (AMV)).
Pomme de terre - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Pomme de terre - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Pomme de terre - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Pomme de terre - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Pomme de terre - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Pomme de terre - Virus de la mosaïque de la luzerne (AMV)
Description

Le virus de la mosaïque de la luzerne (AMV – Alfamovirus) est un virus ubiquiste qui peut infecter plus de 150 espèces de plantes réparties dans 21 familles, dont les légumineuses et les solanacées. Les souches d’AMV qui infectent la pomme de terre induisent le calicot (jaunissement) sur le feuillage et des nécroses sur les tiges et les tubercules. L’AMV est occasionnel et mineur chez la pomme de terre. Les pertes de rendement sont minimes, mais plus importantes si les champs sont situés près de luzernières ou de champs de trèfle.

Cycle de la vie

L’AMV hiverne dans les tubercules infectés et dans les plantes hôtes vivaces. Il est transmis essentiellement par les pucerons (environ 14 espèces), parfois par les tubercules de semence et les inoculations mécaniques. Les pucerons acquièrent le virus de plantes infectées et transmettent le virus à des plants de pommes de terre sains par le biais de leur stylet. Une fois le virus inoculé, les pucerons doivent se nourrir de nouveau sur des plants infectés pour acquérir le virus et poursuivre la propagation (mode de transmission non persistante). Les symptômes apparaissent habituellement avant la floraison. Sur les tubercules, les symptômes sont visibles à la récolte. Sur les plantes-réservoirs, les symptômes sont modérés comparativement à ceux observés sur les solanacées qui sont beaucoup plus spectaculaires.

Symptômes et dommages

La sévérité de la maladie dépend de la virulence de la souche du virus et de la sensibilité du cultivar de pomme de terre.
 
Feuille : présence d’une marbrure ou d’une mosaïque blanches à jaune pâle à jaune vif sur les folioles. Les folioles sont affectées partiellement ou complètement. Présence parfois d'une nécrose légère ou d’une déformation des folioles.
 
Tige : présence de nécroses.
 
Tubercule : dans la chair, présence de zones liégeuses, d’aspect sec, débutant près du talon et se propageant, de manière éparse, dans tout le tubercule. Les tubercules peuvent être difformes et fendus.
 
Plant : léger flétrissement des plants affectés qui produisent également moins de tubercules.

Ne pas confondre

Sur le feuillage, l’AMV peut être confondu avec le virus du sommet touffu de la pomme de terre (PMTV - jaunissement en forme de « V » sur les folioles).
 
Sur les tubercules, l’AMV peut être confondu avec le PMTV (dans la chair sous la forme d’arcs ou d’anneaux et non à partir du talon) et TRV (Tabacco rattle virus – sur le périderme et dans la chair, présence d’anneaux concentriques ou d’arcs bruns ne débutant pas au talon).

Méthodes de lutte

Pour contrôler l’AMV, il faut utiliser des semences certifiées exemptes de maladie, éviter de cultiver la pomme de terre à proximité de luzernières et/ou de champ de trèfle et supprimer les volontaires de luzerne, de trèfle et de solanacées et les plants de pommes de terre présentant des symptômes. Dépister régulièrement les pucerons. L’emploi d’insecticides de contact et systémique a une certaine action sur les pucerons aptères, qui se déplacent d’un plant à l’autre sur la rangée, mais n’a pas d’impact sur les pucerons ailés qui propagent le virus d’un champ à l’autre. La transmission rapide du virus aux plants de pommes de terre sains n’est pas suffisamment longue pour que l’insecticide agisse sur le puceron. Au champ, il a été démontré que des plants de haricots jaunes ou verts peuvent servir de plantes indicatrices pour la détection de l’AMV.

Références et liens

Banks E. (Ed) (2004). Calico (Alfalfa mosaic virus). Dans Potato Field Guide - Insects, Diseases and Defects. Publication 823. Ministry of Agriculture and Food, Ontario. p. 106.
 
Richard C. & Boivin G. (1994). Calicot de la pomme de terre. Dans Maladies et Ravageurs des Cultures Légumières au Canada. La Société Canadienne de Phytopathologie et la Société d'Entomologie du Canada, Canada. p. 266. (http://phytopath.ca/wp-content/uploads/2014/10/MRCLC/ch16-pomme-de-terre.pdf)

Stevenson W. R., Loria R., Franc G. D. & Weingartner D. P. (Eds) (2001). Alfalfa mosaic virus. Dans Compendium of Potato Diseases. 2e éd. APS Press. The American Phytopathological Society Press, St-Paul, Minnesota. p. 62-63.

http://cropwatch.unl.edu/potato/calico

http://vegetableguide.usu.edu/diseases/potato/alfalfa-mosaic-virus