Galium mollugo Linnaeus
Le gaillet mollugine est une plante vivace, introduite d’Europe. Le plant a un port variable, il est dressé au début de sa croissance, puis, les tiges s’entremêlent et grimpent sur la végétation adjacente. Un plant individuel peut mesurer jusqu’à 1,2 m. Les tiges sont quadrangulaires, étroites et légèrement pubescentes. Elles sont peu ramifiées dans le bas et portent de 2 à 4 branches par nœud dans la partie supérieure. Les nœuds à la base des tiges s’enracinent facilement. Le système racinaire comprend une forte racine pivotante ramifiée et des rhizomes ligneux, ramifiés qui produisent de nouvelles tiges. La racine pivotante peut atteindre une profondeur de 50 cm et la majorité des rhizomes se retrouvent dans les 5 premiers centimètres du sol. Le système racinaire est dense et d’une couleur orange rougeâtre caractéristique, les rhizomes sont de couleur jaune à orange.
Les feuilles sont de couleur vert clair, de forme linéaire oblongue à oblancéolée et mesurent de 1 à 3 cm de longueur. Elles sont entières avec des marges révolutées et un limbe pourvu de courts poils pointant vers l’apex rendant les feuilles scabres. Elles ont une nervure visible et l’apex du limbe est mucroné. Elles sont disposées en verticilles de 6 à 12 feuilles sur les tiges principales et les rameaux.
Les inflorescences sont en cymes multipares, dont l'axe principal porte au moins 3 axes secondaires disposés en verticille. Les fleurs sont blanches ou teintées de vert. La corolle est constituée de 4 pétales oblongs, mucronés et disposés en croix. Elle mesure de 2 à 5 mm de diamètre.
Le fruit est un schizocarpe glabre se divisant en 2 méricarpes contenant chacun une graine. Les semences ont une forme variant de réniforme à sphérique et ont une surface ridée de couleur brune à brun foncé. Leur diamètre est de 1 à 2 mm.
La plantule est totalement glabre. Elle est munie de cotylédons de forme oblongue dont la longueur varie entre 8 et 11 mm et la largeur entre 3,5 et 4,5 mm. Les premières feuilles mesurent entre 6 et 7 mm de long, 3 et 4 mm de large et sont disposées en verticille de 4. L’apex des feuilles devient plus pointu et rigide à partir du deuxième verticille de feuilles.
Le gaillet mollugine est une mauvaise herbe retrouvée sur le bord des routes et des champs, dans les fossés et le long des clôtures. En agriculture, il cause des problèmes dans les prairies et les pâturages mal entretenus ou plus âgés. Il croît dans une vaste gamme de pH, de types et de conditions de sol, mais préfère les climats frais et humides. Il tolère la sécheresse et les sols salins. Il pousse au plein soleil ou à la mi-ombre.
Le gaillet mollugine se différencie des autres espèces de gaillets présents au Canada par ses rhizomes robustes et de couleur orangé ainsi que par ses verticilles de 6 à 8 feuilles mucronées, de moins de 3 cm de longueur et munies d’une nervure proéminente. Aussi, sa corolle est blanche ou blanc verdâtre, l’ovaire et le fruit sont lisses ou légèrement rugueux et glabres.
Pour prévenir un problème de gaillet mollugine :
- Dépister la bordure des champs, les prairies et les pâturages.
- Couper les plants pour empêcher la production et la dissémination des graines. Cette coupe diminuera la vigueur des plants si elle est effectuée à plusieurs reprises (au moins 2 fois), mais ne tuera pas les plants. Faucher aussi les fossés, les bords de champs et près des bâtiments.
- Faire un ensemencement de pla...Lire la suite
Pour prévenir un problème de gaillet mollugine :
- Dépister la bordure des champs, les prairies et les pâturages.
- Couper les plants pour empêcher la production et la dissémination des graines. Cette coupe diminuera la vigueur des plants si elle est effectuée à plusieurs reprises (au moins 2 fois), mais ne tuera pas les plants. Faucher aussi les fossés, les bords de champs et près des bâtiments.
- Faire un ensemencement de plantes fourragères comme la luzerne permet de compétitionner contre le gaillet mollugine et offre une résistance à son envahissement.
- Fertiliser adéquatement et ajuster le pH des champs pour favoriser la croissance de la culture principale, elle sera en mesure de mieux concurrencer le gaillet mollugine et d’empêcher son établissement.
Il est ardu de le réprimer lorsqu’il est bien établi dans les champs. Par contre, il ne tolère pas le labour. Donc, dans les prairies et pâturages qui sont fortement infestés, il est recommandé de rénover le champ puis de semer une culture sarclée pendant les 2 prochaines années. Par la suite, il est possible de semer à nouveau les fourrages, mais ils devront être coupés au moins à 2 reprises durant la saison pour prévenir la production des graines.
Le gaillet mollugine peut se propager de manière végétative par ses rhizomes et par ses semences sur de plus longues distances. Il produit 2 graines par fleur et, dans de bonnes conditions de croissance, 2000 graines par tige florale. Un plant moyen contient 18 tiges, chaque plant peut donc produire jusqu’à 40 000 graines par période de floraison. Il a la capacité de fleurir 2 fois dans la saison de croissance. Les graines ont une viabilité d’environ 1 an, très p...Lire la suite
Le gaillet mollugine peut se propager de manière végétative par ses rhizomes et par ses semences sur de plus longues distances. Il produit 2 graines par fleur et, dans de bonnes conditions de croissance, 2000 graines par tige florale. Un plant moyen contient 18 tiges, chaque plant peut donc produire jusqu’à 40 000 graines par période de floraison. Il a la capacité de fleurir 2 fois dans la saison de croissance. Les graines ont une viabilité d’environ 1 an, très peu survivent au-delà d'une année.
Lavoie C. (2019). 50 plantes envahissantes – Protéger la nature et l’agriculture. Les publications du Québec. 415 pp.
Parent C. (2007). Le gaillet mollugine dans les prairies et les pâturages : Une mauvaise herbe à surveiller. Réseau d’Avertissement Phytosanitaire, 6 pp.
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Cultures Affectées