Silene latifolia Poiret
La lychnide blanche est une espèce bisannuelle ou vivace de courte durée, originaire d’Eurasie. La tige est dressée, ramifiée dès la base et mesure de 30 à 90 cm de hauteur. Elle est pubescente au bas, devenant légèrement collante vers le haut et comprend des nœuds renflés. Le système racinaire est composé d’une racine pivotante, forte et charnue qui s’ancre solidement dans le sol.
Les feuilles de la base sont à marge entière, de forme allongée et plus larges au sommet (spatulées). Elles mesurent de 3 à 10 cm de longueur et de 1 à 4 cm de largeur. Les nervures sont bien apparentes et de longs poils sont présents sur le bord du limbe. Celui-ci s’atténue en un long pétiole. Les feuilles caulinaires sont de forme ovée à elliptique avec un apex acuminé. Leur taille diminue vers le haut du plant. Elles sont opposées et s’attachent directement à la tige par leur base élargie.
Les fleurs mâles et femelles sont portées par des plants différents. Les fleurs femelles comptent 5 ou 6 styles au sommet de l'ovaire (on peut les voir en déchirant le calice). Les fleurs mâles ont un calice peu renflé et contiennent environ 10 étamines. Les fleurs sont peu nombreuses et disposées en cyme bipare longue et peu feuillée. Les sépales sont soudés formant un calice verdâtre, peu renflé, légèrement collant avec des nervures saillantes; les fleurs femelles présentent environ 20 nervures tandis que les fleurs mâles en présentent 10. Le calice est tubulé à ové et mesure de 1 à 2 cm de longueur. Les pétales sont blancs ou légèrement rosés et lobés, ils se divisent parfois en 2 parties distinctes. Les pétales mesurent le double de la longueur du calice (2 à 4 cm). Les pédoncules floraux sont légèrement collants.
Le fruit est une capsule ovée de longueur égale au calice des fleurs qui s’ouvre par 5 fentes. Les graines sont réniformes, bosselées en rangs concentriques et mesurent 1,5 mm de diamètre. Elles sont de couleur gris-brun foncé. Une capsule peut contenir plus de 100 graines.
La plantule est à rosette et à feuilles opposées. Les cotylédons sont de forme oblongue à allongée, ils sont charnus et glabres. Ils mesurent de 10 à 15 mm de longueur. Les premières feuilles sont à marge entière, de forme arrondie à ovale et terminées par une petite pointe. Elles sont pubescentes et présentent de longs poils sur le bord du limbe.
La lychnide blanche est une mauvaise herbe retrouvée dans les endroits ouverts, en bordure des routes et des champs, ainsi que dans les prairies et les pâturages. Il s’agit d’une espèce qui infeste particulièrement les cultures de luzerne, de trèfle et les céréales d’hiver. Elle est souvent associée au semis direct. Elle croît habituellement dans les sols secs, bien drainés et ne résiste pas aux sols trop humides. La plante ne persiste pas dans les endroits où le couvert végétal est dense et fermé.
La lychnide blanche peut être confondue avec le silène enflé (Silene vulgaris). Ce dernier se distingue par ses feuilles glabres et le calice de ses fleurs qui est de couleur blanc-rosé. Aussi, elle peut être confondue avec le silène noctiflore (Silene noctiflora). Celui-ci, au stade végétatif, se distingue par ses feuilles couvertes de poils à glandes sécrétrices le rendant visqueux et très collant au toucher. À l’inflorescence, il se distingue par ses fleurs à pétales jaunes.
Pour la prévention de la mauvaise herbe :
- Empêcher la dispersion de la mauvaise herbe par les graines grâce à la tonte des plants au moment de la floraison.
- Augmenter la densité de semis des cultures pour augmenter l’ombrage au sol. Cette méthode fonctionne bien contre les plantules, mais est inefficace contre les plants déjà établis.
- Effectuer une rotation avec une culture annuelle qui permet le travail du sol.
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Pour la prévention de la mauvaise herbe :
- Empêcher la dispersion de la mauvaise herbe par les graines grâce à la tonte des plants au moment de la floraison.
- Augmenter la densité de semis des cultures pour augmenter l’ombrage au sol. Cette méthode fonctionne bien contre les plantules, mais est inefficace contre les plants déjà établis.
- Effectuer une rotation avec une culture annuelle qui permet le travail du sol.
Le travail du sol est efficace pour réprimer la mauvaise herbe. Il permet de couper le système racinaire et ainsi, il empêche la régénération végétative de la plante. Il permet aussi d’apporter les plants déracinés à la surface du sol où ils vont sécher.
Un plant de lychnide blanche a la capacité de produire de 5 000 à 15 000 graines. Elles demeurent viables dans le sol pendant plus de 20 ans.
Bouchard C. J., Néron R. & Guay L. (1998). Guide d’identification des mauvaises herbes du Québec. Conseil des productions végétales du Québec, Québec. 253 pp.
McNeill J. (1977). The Biology of Canadian Weeds. 25. Silene alba (Miller) E. H. L. Krause. Canadian Journal of Plant Science. 57(4): 1103-1114.
Center for Agriculture and Bioscience International
http://www.cabi.org/isc/datasheet/33165