Orge - quizalofop-p-éthyl, ASSURE II

Les herbicides du groupe 1 incluent les familles des : aryloxyphénoxypropionates (ou «FOPs», ex.: quizalifop-p-éthyl, fénoxaprop-p-éthyl, etc.), les cyclohéxanédiones (ou «DIMs», ex.: cléthodim, séthoxydim, etc.) ainsi que les phénylpyrazolines (ex.: pinoxaden). Ces herbicides inhibent la division cellulaire dans les tissus méristématiques. La division des cellules s’arrête automatiquement et les régions méristématiques meurent lentement. Ces composés systémiques sont absorbés par le feuillage et transportés surtout via le phloème vers les tiges, racines et points de croissance. Un jaunissement des feuilles et éventuellement une nécrose surviennent dans les semaines après l’application de l’herbicide. Les feuilles du cornet se décomposent et s’arrachent facilement. Des résidus d’herbicide ou une faible dose peuvent causer un jaunissement ou une décoloration internervaire des feuilles.
 
Composés très peu résiduels et mobiles dans le sol.
 
Quelques problèmes de résistance au groupe 1 se posent : des populations de folle avoine (Avena fatua) au Québec et de digitaire sanguine (Digitaria sanguinalis) au Canada y sont résistantes.

Cas quizalifop-p-éthyl (ASSURE^md II) – Le quizalifop-p-éthyl est un herbicide systémique utilisé en post-levée pour lutter contre diverses graminées annuelles et vivaces dans le canola, le maïs ENLIST, le lin, le tournesol, le soya et les légumineuses, la betterave sucrière, le rutabaga et les cucurbitacées. Le quizalifop-p-éthyl pénètre la cuticule de la plante et se diffuse à travers la membrane cellulaire. Il s’accumule dans les régions méristématiques de la tige et des racines à partir desquelles il se transloque lentement. La croissance des jeunes tissus cesse : il y a jaunissement puis nécrose. Les tissus plus âgés prennent quelques fois une coloration pourpre ou orangée avant de se nécroser. Les symptômes de phytotoxicité peuvent apparaître dans les une à trois semaines suivant l’application de l’herbicide.
 
Le quizalifop-p-éthyl est modérément persistant dans les sols; il est principalement dégradé par les microorganismes du sol. Il est peu mobile dans le sol et son potentiel de lessivage est faible: il risque donc peu de contaminer l’eau souterraine par lixiviation.
 
Quelques problèmes de résistance au quizalifop-p-éthyl se posent : des populations de raygrass vivace (Lolium perenne), de brome des toits (Bromus tectorum), sétaire géante (Setaria faberi) et de sorgho d’Alep (Sorgho halapense) ont montré de la résistance aux États-Unis. Au Canada, des populations de folle avoine (Avena fatua) et de digitaire sanguine (Digitaria sanguinalis) ont montré de la résistance à cette matière active.